L’ex coordinateur général du FNDC, Abdourahamane Sano sera jugé lundi prochain. Il est reproché à l’activiste de la société civile d’avoir participé délictueusement à des réunions interdites. Ce jugement est annoncé après plusieurs jours d’interrogation à la DCI- GN. Il a donné des explications sur la mise en place d’une nouvelle organisation citoyenne dénommée « Citoyens pour la République (CPR) ».
Dans une série d’interviews à notre rédaction ce vendredi, plusieurs acteurs de la société civile se sont prononcés à propos.
Francis Kolié, coordinateur de la Cellule Balai Citoyen.
« J’ai quand même déploré cet état de fait. M. Abdourahamane Sano, pour tous ceux qui l’ont connu depuis très longtemps, est un acteur de la société civile. Il s’est toujours battu pour que les organisations de la société civile soient sur le bon chemin surtout dans le cadre du travail habituel. C’est-à-dire la veille, l’alerte et les propositions. Je crois qu’il est l’un des éléments qui ont contribué à la mise en place de la PECD. Je crois que dès la prise du pouvoir par le CNRD, étant coordinateur national du FNDC, il a démissionné.
Moi, pratiquement le 30 décembre, j’étais chez lui pour présenter mes meilleurs vœux. Et, il m’a même dit qu’il était sur le point de mettre une plateforme citoyenne en place, moi-même j’ai apprécié, parce qu’il m’a expliqué les tenants et les aboutissants de ce mouvement qui n’avait rien à avoir avec le FNDC. Donc, j’ai apprécié cette idée. Mais, à ma grande surprise, avant-hier j’entends qu’il est convoqué…. Donc, ça donne vraiment une inquiétude par rapport à l’utilisation de l’espace civique. Parce que lorsque les citoyens n’ont plus la possibilité de tenir des réunions ou de faire des manifestations, on se demande vers où nous allons et la transition est en train de prendre quelle direction ? Parce que tout ce qu’on est en train de critiquer aujourd’hui, ce sont les mêmes choses qu’on a critiquées avant le 05 septembre.
L’idée que cela donne, on a l’impression que le CNRD ne veut pas de voies discordantes pendant cette transition. C’est-à-dire toute personne qui veut critiquer cette transition, on fera tout pour lui faire taire. Et, peut-être s’il n’arrive pas à le faire taire, peut-être le prendre et le mettre en prison juste pour ne pas qu’il ait de la voie discordante. Donc, moi je ne vois pas d’arguments du côté du CNRD qui peut dire qu’aujourd’hui qu’aucun citoyen ne doit être libre de s’exprimer valablement ».
Dr Manady Onivogui, président du mouvement Elazologa et responsable au sein du FNDC.
« Cela dénote que le régime actuel est liberticide. Parce que M. Abdourahamane Sano que je connais, il a été président de plusieurs plateformes. Donc, s’il était patron du FNDC, il a quitté et il veut faire autre chose, on ne doit pas m’empêcher. S’ils veulent chercher les leaders actuels du FNDC, ils sont connus. Donc, c’est de laisser le M. tranquille faire ses activités en tant qu’activité de la société civile.
Actuellement, il a plusieurs plateformes ; il a commencé puisqu’il a ses membres sur le terrain avec lesquels il travaille. Il a commencé une série de sensibilisation pour réactiver la plateforme qu’ il veut mettre en place. Mais, cela n’empêche pas parce qu’il y a ce qu’on appelle liberté d’association qu’il faut reconnaître et qui est reconnue en Guinée. Je pense qu’ils ne doivent pas le prendre sous le manteau du FNDC pour l’accuser de tous les noms d’oiseaux .
A suivre…
Ibrahima Sory Camara pour Avenirguinee.org
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