En réunion d’urgence samedi dernier, après la prolongation du mandat du (CONOR) par la FIFA, des acteurs du football regroupés au sein de (G47), ont rendu public une déclaration dans laquelle ils fustigent la décision de la (FIFA).Quelques heures après, le collectif pour la défense du football guinéen s’est vite désolidarisé à travers une déclaration à cet effet.
Invités dans l’émission « Foot Express »de la radio Espace, Ibrahima Marco Bah, porte-parole du Collectif de défense du football guinéen, et El Hadj Mamadouba Blaise, membre de (G47), se sont exprimés sur les raisons de cette sortie contradictoire. Pourtant, ils avaient pour objectif de proposer des pistes de solutions, pour aider le comité de normalisation à résoudre la crise qui déshonore l’image du football guinéen.
D’entrée de jeu, Mamadouba Blaise s’est montré déçu: << c’est en novembre 2021 que le CONOR a été installé. Ça fait un peu plus de 17 mois qu’ils manquent de volonté politique. Ils ont un avocat, ils ont même un économiste. Normalement, il n’y a pas de nombre impaire mais le nombre paire pouvait faire quelque chose si y avait de la volonté politique >>, dit-il.
Poursuivant son analyse, il laisse entendre que << ce sont eux qui envoient le rapport à la FIFA. Chaque fois que la FIFA écrit à la Guinée, vous sentez qu’ils ont reçu des contre-vérités. Et, quelqu’un qui gère une institution comme la Fédération Guinéenne de Football et qui dit des contre vérités perd tout de suite ses qualités morales. Et, quand on perd ses qualités morales, ça amène une crise de confiance >>.
Sur la même lancée, il indique avoir constaté un manque de volonté de la part de l’équipe du CONOR.
<< Nous sommes partis de ce constat-là : On s’est dit en 17 mois ils n’ont posé aucune brique, ils n’ont même plus la volonté de le faire. Ils sont en train de se camper derrière un statut qui va régir le fonctionnement de la fédération guinéenne de football donc les membres statutaires de la fédération guinéenne de football par ricochet. Donc, les statuts appartiennent à la fédération guinéenne de football, ce n’est pas un statut qui appartient au CONOR. Donc, rien n’est fait >>, martèle l’ancien officier média de la Fédération Guinéenne de Football.
À propos du chronogramme, proposé à la FIFA, pour une sortie de crise, Blaise dira: << Ils ont envoyé un faux rapport qui a peu élargi l’éventail de leur mission. Un troisième rapport est venu dire que les propositions ont été intégrées dans la version initiale. Donc, à partir de là le (G47) a dit qu’il y a eu des faux rapport. Et, qui produit de faux rapport n’est plus compétent pour gérer une institution comme la Fédération. C’est ainsi qu’on a proposé un chronogramme qui s’étend sur (5) mois. Moi, je me réjoui de la fin de leur déclaration, puisque il y a quand-même des injures et qu’on ne méritaient pas >> mentionne Mamadouba Blaise.
Pour sa part, Ibrahima Marco Bah, porte-parole du Collectif, précise que: << J’ai appelé, en tant que porte parole, je leur ai demandé, comment est-ce que vous en êtes arrivé à ça ? C’était pas prévu sur ce que nous faisions. Il n’était pas question de faire une quelconque déclaration. On les a appelé pour dire attention là nous pensons que vous êtes allés très loin. Il faut qu’on sauve ce qui est possible de sauver.
Si nous avons réagi, c’est pour ne vraiment pas que la FIFA pense que tous les membres statutaires pensent de la même façon. Comprenez cette posture là aussi. Parce qu’on ne peut pas exiger à la FIFA un calendrier, on ne peut pas exiger à la FIFA de faire ça ou cela >>.
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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