En séjour aux États-Unis, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), s’est exprimé sur les ondes de Voafrique, abordant des sujets cruciaux liés à la transition en Guinée et à son éventuel retour au pays.
Le leader de l’opposition a exprimé son scepticisme quant à la fin de la transition, affirmant ne pas avoir de visibilité sur la situation, en raison des déclarations floues de la junte au pouvoir. « La junte a dit ce n’est pas en 2024, ce n’est pas en 2025. Je sais qu’elle veut confisquer le pouvoir », a déclaré Cellou Dalein Diallo. Il redoute que le gouvernement actuel organise une « mascarade électorale » pour maintenir le Colonel Mamadi Doumbouya au pouvoir, contre la volonté du peuple guinéen.
L’ancien premier ministre a également dénoncé les tactiques employées par le régime pour selon lui intimider, corrompre, et neutraliser les voix dissidentes, notamment par la fermeture des médias, l’arrestation des activistes, et l’exil forcé des acteurs politiques. Cependant, il a exprimé sa foi en la capacité du peuple guinéen à défendre ses droits et à résister à ces manœuvres autoritaires.
Concernant son retour en Guinée, Cellou a affirmé qu’il reviendra, mais n’a pas précisé de date. Il a également évoqué le soutien massif dont bénéficie son parti, l’UFDG, en témoignant du succès de son récent meeting à New York, où des milliers de personnes se sont rassemblées. « Les gens ont confiance à mon parti, à ma personne et nous allons nous battre pour qu’il y ait des élections libres et transparentes », a-t-il insisté.
Enfin, il a souligné l’importance pour les Africains de lutter pour la démocratie et les droits humains, déplorant le manque de soutien de la communauté internationale comparé à il y a une dizaine d’années. « C’est à nous Africains de nous battre pour promouvoir la démocratie, l’État de droit, la protection des droits humains », a-t-il conclu.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org