Le passage des acteurs sociopolitiques du pays se poursuit au CNT dans le cadre du débat d’orientation constitutionnel.
Après une journée sans presse ce 23 Mai en Guinée qui a connu la succession des acteurs de la société civile guinéenne, en son 5ème jour ce mercredi 24 Mai 2023, ce sont les organisations syndicales et patronales qui sont passées en premier lieu ce mercredi.
Devant 62 conseillers nationaux sur 81 inscrits, les centrales syndicales ont, à tour de rôle, énuméré quelques propositions sur les dispositions de la nouvelle constitution.
Au nom des centrales syndicales, M. Kader Aziz Camara a, au nom du mouvement syndicale guinéen, rendu public leurs souhaits. Parmis lesquels il sollicite leur représentativité parmis les futurs honorables à l’assemblée nationale future.
D’entrée, le mouvement syndicale remercie le conseil national de la transition pour son invitation à participer au débat d’orientation constitutionnel.
En effet le mouvement syndicale comme toutes les autres composantes de notre pays est très intéressé par ce débat.
Nos propositions sont de deux ordres: la généralité et la particularité.
Propositions d’orientation générale:
Pour commencer, le mouvement syndicale sollicite vivement la mise en place du système politique garantissant la paix et la stabilité sociale dans le pays, car les citoyens ne peuvent jouir de leurs libertés et droits fondamentaux que dans un cadre stable. Pour ce fait, les constituants devraient mettre garde-fous dans la nouvelle constitution pour lutter contre :
1- L’ethnocentrisme qui s’est malheureusement enraciné dans notre pays;
2- L’instrumentalisation de la constitution que nous a toujours conduit à des crises;
3- L’instrumentalisation de la justice qui porte atteinte au bon fonctionnement d’un état de droit ;
4- La manipulation du processus électoral. Ce processus part du choix de l’organe de gestion des élections au règlement du contentieu électoral en passant par le découpage des circonscriptions et l’établissement des listes électorales.
En suite le mouvement syndicale n’est pas favorable à la limitation de l’âge des candidats aux différentes élections à venir. Puis il demande désormais qu’on interdise la participation du parti politique du président sortant qui tentera de faire sauter les verrous constitutionnels. Par ailleurs, il sollicite la mise en place d’un organe de gestion des élections innamobiles à l’image de ce quivse fait au Ghana, mettre en place une CENI inamovible comme au Ghana évitera la féodalisation des institutions.
Dans la même logique, le mouvement syndicale pense que le fichier électoral est à établir séparément avec le recensement administratif de l’état civil. Cela évitera toute forme de confusion entre les deux fichiers.
Concernant des candidatures indépendantes, le mouvement syndicale veut qu’on donne la possibilité à chaque guinéen ou guinéenne d’être candidat même sans relevé d’un parti politique.
Quand au nombre des partis politiques, le mouvement syndicale propose de ne pas les limiter mais prévoir plutôt des modes de scrutin pouvant contraindre les partis politiques à faire des Alliances Électorales. Ce pendant, il est nécessaire quand même de définir des critères d’attribution des agréments aux partis politiques.
En outre, le mouvement syndicale se prononce également en faveur d’un régime présidentiel avec une restrictions des pouvoirs du président de la République pour éviter de tomber dans une dictature sombre. Mais, il considère que la réduction des institutions pourrait rationaliser le budget de l’Etat et permettrait d’éviter des conflits de compétence et de gaspillage.
Il faudrait ramener certaines institutions fondamentales tel quel le conseil économique et social. De plus, il est impératif de prévoir un mécanisme juridico-constitutionnel qui permettra de consolider la Nation.
En fin le mouvement syndicale demande de revoir sérieusement la gouvernance des hommes à la tête des institutions: mettre l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut. Pour ce fait, il faut d’abord revoir de renforcer des critères de désignation des présidents des institutions républicaines. On doit renforcer la capacité fonctionnelle de l’administration en tenant compte des compétences.
PROPOSITIONS D’ORDRE PARTICULIER DU MOUVEMENT SYNDICALE
Le mouvement syndicale rejette et condamne vivement l’immixion des politiques dans l’organisation et le fonctionnement des organisations syndicales, qui en principe se créée, s’exercent librement et conformément à la loi et aux conventions internationales.
Le mouvement syndicale propose à ce que la nouvelle constitution à l’image des précédentes consacre, protège, garantisse et renforce l’exercice des libertés des droits fondamentaux des citoyens. Notamment la liberté syndicale, d’association, la liberté de manifestation, la liberté d’expression. Raison pour laquelle le mouvement syndicale désapprouve la suspension de la liberté de manifestation qui se trouve inaccessible dans une démocratie libérale. Par conséquent, on devrait pas observer une trêve générale des manifestations sociopolitiques sur les voies publiques durant les 24 mois de la transition.
Le mouvement syndicale intercepte l’attention des rédacteurs de la nouvelle constitution sur la nécessité pour les centrales syndicales d’avoir des représentants à l’assemblée nationale à fin de mieux défendre les intérêts des citoyens. Le mouvement syndicale exige la reconnaissance par la nouvelle constitution de toutes les conventions internationales relatives aux droits des travailleurs et employeurs.
Certes, les anciennes constitutions ont reconnue la plupart des textes internationaux en la matière. La nouvelle constitution doit néanmoins apporter une plus-value en reconnaissant toutes les conventions de l’organisation internationale du travail » a t-il lu
Depuis l’hémicycle, Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org