Dar-es salam. La jeunesse de Dar-es-salam, quartier où se trouve la “montagne d’ordures “ a manifesté dans la soirée de ce vendredi, 24 mars. Ces jeunes, qui ont coupé leur jeûne sur le goudron, protestent contre la forte fumée qui provient de la décharge d’ordures. Ils accusent les autorités de la transition de faire de la sourde oreille face aux conditions dans lesquelles les citoyens vivent dans cette zone. De ce fait, en accord avec les sages du quartier, ils ont présenté une pétition qui contient toutes les revendications.
« La jeunesse de Dar-es-salam sur fond d’accord avec les imams des différentes mosquées environnantes de cette décharge, sont tombés d’accord de signer une pétition. Les premiers signataires de ce document se sont les imams. Nous sommes passés par les imams pourquoi ? Parce que l’État, quand il a besoin de nous, il passe par les imams. Il y a eu la Covid 19, ils sont passés par les religieux pour nous faire porter les bavettes, alors qu’avant l’avènement du Covid, on connaissait les masques. Avec la fumée, on ne voit même plus la décharge en question. Donc, nous sommes passés par les responsables religieux pour lancer la pétition juste après la rupture”, a dit Mouctar Bah, l’un des initiateurs de cette pétition.
Et de poursuivre, il dira qu’avec “cette décharge, il ne s’agit plus d’une entité mais de tout Conakry. Aujourd’hui, la fumée dépend de la direction du vent. Si le vent l’envoi sur la corniche sud ou nord, c’est là-bas qu’elle ira. C’est à cause de tous ses maux que nous avons initiés cette pétition. Nous n’avons été chez aucune autorité. C’est quand on aura fini de recueillir la signature des populations environnantes, qu’on va commencer certaines démarches. Voilà comment nous avons commencé le ramadan. Quand nos mamans cuisines, elles le font avec les ordures de tout Conakry », a-t-il déclaré.
Ainsi, Ils lancent une invite à l’endroit du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya pour faire face à leurs préoccupations.
Cette manifestation s’est achevée par la présentation de cette pétition pour que leurs revendications soient prises en compte. C’est un document composé de 500 pages dans lequel on peut retrouver tous les maux des habitants à côté de cette décharge.
Au moment où nous quittons les lieux, les jeunes et les femmes manifestaient leurs joies à l’encontre de ce mouvement.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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