En visite en Guinée, après avoir quitté il y a plusieurs années, Safi Chantal s’est rendue mercredi dernier au musée national de Sandervalia, dans la commune de Kaloum, pour une visite. Après avoir franchi le seuil de la cour, la rwandaise est restée muette suite au constat triste et peu reluisant de l’endroit. Pour jouer sa partition dans la préservation de ce lieu, elle a approché le ministère de la culture dirigé par Alpha Soumah (Bill de Sam).
Suite à l’appel de cette amoureuse de la culture guinéenne, ce samedi, des hommes et femmes se sont mobilisés pour rendre l’endroit propre.
« J’ai été invitée au 72h du livre au mois d’avril dernier. Donc, je suis partie et je suis revenue parce qu’il y a une frange de la jeunesse qui m’a vraiment marquée par son dynamisme. Donc, je suis restée pour organiser quelques années avec elle », dit-elle.
« En Europe », poursuit Safi Chantal, « j’ai appris à visiter des musées que ça soit en Belgique ou en Italie mais, vraiment il y a une exposition des arts africains et là je me suis dit il faut aller voir ailleurs. C’est pourquoi, j’ai commencé par Brazzaville, Côte d’ivoire, Rwanda et ensuite la Guinée. Et, ici le mercredi passé, je suis venue seule pour visiter et j’ai vu le poids de l’âge du lieu, du coût j’ai demandé à voir le directeur, qui m’a bien accueillie et nous avons discuté, je lui ai demandé si je peux venir avec les jeunes pour lui donner un coup de balai. On dit souvent qu’on est le produit de notre environnement, en passant par le Rwanda qui a une ville tellement propre, automatiquement quand tu arrives quelque part et tu vois des sachets et des ordures partout, ça t’interpelle, et c’est comme ça j’ai proposé aux jeunes qui ont rapidement bondit sur le projet. Je pense que c’est dans l’ensemble que l’Afrique peut gagner. Donc, je suis vraiment heureuse d’être entourée de tous ces jeunes pour faire ce travail ».
Venu accompagner et appuyer cette initiative, le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat a souligné « l’assainissement vient au début d’un dispositif. Parce que nous sommes en pourparlers avec certains partenaires pour pouvoir restaurer intégralement ce musée. La restauration précède l’extension… Aujourd’hui, nous avons des partenaires qui sont prêts à nous financer », annonce le chef du département de la culture.
Se réjouissant de cette contribution, le nouveau directeur du musée national de Sandervalia, a rappelé que : « la dame était venue dans le cadre d’une visite mais, vu l’état des lieux, elle a dit qu’au Rwanda ce n’est pas comme ça. Elle s’est dit que quelque chose ne va pas, ailleurs le musée est la vitrine. Donc, pour ce geste, nous les remercions infiniment parce que c’est un acte citoyen.
Les autorités à tous les niveaux sont informées de l’état de notre musée et, aujourd’hui, grâce au président de la transition et au ministre de la culture qui ont pris le problème du musée une priorité nationale, des projets sont en cours pour donner une belle image à cet endroit », a confié M.Kaba.
Il faut signaler qu’à cette occasion, le ministre de la culture a eu un échange clair avec les membres des ensembles instrumentaux nationaux. Objectif, leur faire parvenir la signature d’un protocole avec la douane guinéenne qui, désormais, va leur permettre de vivre à travers leurs œuvres. Il a aussi profité pour demander à ces anciens de mettre en place une faîtière pour parler et représenter tout le monde.
Abdoul Karim Touré pour acenirguinee.org
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