À lire et écouter M. Bayo de la Maison des ONG et de la société civile, il y a véritablement lieu de s’inquiéter et de douter de sa compréhension du rôle et de la mission de la société civile.
Exiger la libération extrajudiciaire des personnes sous une procédure judiciaire relève non seulement de l’ignorance, mais s’apparente à une complicité avec les faits reprochés aux détenus. Demander l’accélération de la procédure aurait été salutaire et respectueux de la procédure judiciaire de la part de M. Bayo.
Notre apprenti activiste se mêle de tout et de rien en allant de coq à l’âne. Le novice ne s’est pas limité à défendre l’indéfendable, il s’attaque également au Premier Ministre. Quel impact ou influence dispose son ONG pour que sa confiance ou non au PM dérange les paisibles citoyens ? Pour quelle raison, un soi-disant artiste s’attaquerait-il à un Premier Ministre sans raison ?
Le Premier Ministre Bah Oury dit haut ce que tous les acteurs disent bas. Cette année, il n’y aura pas d’élections. Tous les indicateurs sont à la faveur du report des élections à l’issue d’un dialogue. C’est une évidence.
À ce stade de la transition, le CNRD et le gouvernement ne peuvent pas organiser une élection sans disposer de constitution ni de fichier électoral. Les acteurs politiques qui se disent être dans l’union refusent de participer au cadre de dialogue afin d’avoir un chronogramme adapté. Comment notre activiste veut-il que les élections se tiennent dans ces conditions ?
M. Bayo a encore beaucoup à apprendre avant de prétendre jouer le rôle d’activiste de la société civile. La transition est sur la bonne voie ; il appartient aux acteurs de rejoindre le navire.
Daniel Kolie
Président du Parti CADRE