Dadis à la barre. Accusé d’avoir planifié et coordonné les massacres du 28 septembre 2009, le capitaine Moussa Dadis Camara était à la barre ce mardi. L’ex chef de la junte en 2009 et du CNDD, a balayé d’un revers de la main les accusations contre lui. Malheureusement pour le militaire, son témoignage ne pèse pas et ne séduit pas la partie civile. Celle-ci y voit une démarche qui consiste à fuir les questions du parquet.
A la sortie de l’audience, Me DS Bah, un des avocats des victimes a regretté que l’accusé se « croit toujours président de la république. Il sourit tout le temps. Il ne répond pas aux questions posées. Il extrapole, il donne des détails inutiles, raison pour laquelle d’ailleurs, il est essoufflé », dit-il.
Me Bah, devant la presse, estime que le capitaine Moussa Dadis Camara joue « à la diversion ».
« Nous pensons qu’il doit revenir sur terre et se rendre compte qu’il y a des accusations très graves qui sont formulées et auxquelles, il doit apporter des réponses concrètes. Beaucoup de questions lui sont posées mais, il n’est pas convaincant dans les réponses. Il est en train de jouer à la diversion », a-t-il déploré. Et d’ajouter : « Il fait des déclarations qui n’ont rien à voir avec les questions posées ».
En concluant, l’avocat fait remarquer sa déception en ces termes : « nous sommes très déçus mais, ça ne nous étonne pas puisque celui a été capable d’orchestrer, de planifier d’un massacre d’une telle ampleur ne peut pas nous étonner avec des déclarations désinvoltes à la barre ».
En raison de la dysphonie dont souffre l’accusé, le président du tribunal a renvoyé l’affaire au 19 décembre pour la suite de l’interrogatoire.
Fodé Camara pour avenirguinee.org