Mécontent de l’absence d’un cadre de dialogue entre le CNRD, les politiques et la société civile, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) projette une manifestation pacifique et citoyenne le jeudi, 23 juin prochain dans le grand Conakry.
Cette manifestation a pour but, selon les organisateurs, d’exiger des autorités de la transition, : « L’ouverture d’un cadre de dialogue entre le CNRD, les acteurs politiques et de la société civile, conformément à l’article 77 de la charte de la transition, avec la facilitation de la CEDEAO; La fixation d’un délai raisonnable et consensuel de la transition au lieu des 36 mois imposés par le CNRD et qui ne reposent sur aucune base objective; La publication de la liste nominative des membres du CNRD et la déclaration des biens des autorités de la transition ; Le respect des droits de l’Homme ; L’ouverture du procès des crimes de sang ».
Cette annonce du FNDC intervient alors que le CNRD interdit toutes les manifestations sur les places publiques jusqu’aux élections prochaines. Mais, que disent les acteurs de la société civile guinéenne de cette annonce de manifestation du FNDC ?
Interrogé par avenirguinee.org ce samedi, le coordinateur national par intérim de la Maison des Associations et ONGs de Guinée, a abordé ce sujet brûlant de l’actualité. .
D’entrée, Alpha Bayo a signifié que l’interdiction des manifestations est contraire aux exigences de la démocratie car, : « Le droit de manifestation est un droit constitutionnel reconnu par les textes juridiques aussi bien nationaux qu’internationaux ». A cet effet, selon cet acteur de la société civile, l’État doit plutôt se pencher sur la sécurisation de la manifestation annoncée par le FNDC.
» Bien que les manifestations sont inopportunes parce que le contexte actuel ne si prête pas, il est de mon devoir d’interpeller les autorités à mieux encadrer cette manifestation. Parce que déja, qu’on l’interdise ou pas, le FNDC est vraiment prêt à sortir. Donc, la responsabilité, elle est historique et à la fois grande. Parce que le droit de manifestation est un droit constitutionnel reconnu par les textes juridiques aussi bien nationaux qu’internationaux. Et, il y a plusieurs organisations qui oeuvrent dans la protection de ces droits; les organisations de la société civile guinéenne oeuvrent pour la liberté d’expression », a-t-il dit.
Dans la foulée, l’actuel patron de cette plateforme de la société civile, a invité les organisateurs de la manifestation à la responsabilité. Ensuite, il a annoncé la mise en place par la MAOG, d’un observatoire qui aura pour but d’observer le déroulement de cette manifestation en vue de dresser un rapport par la suite.
» Nous, en tant que la MAOG, nous allons prendre toutes les dispositions nécessaires. Déjà, nous avons instruit au directeur de l’observatoire de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de mettre les observateurs à pieds d’oeuvre pour connaître les tenants et les aboutissants de cette manifestation. Nous serons là pour observer et après, nous ferons un rapport », annonce t-il.
Ibrahima Sory SYLLA et Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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