Depuis hier, le gouvernement guinéen, à travers le procureur général de la cour d’appel de Conakry, a lancé une vaste opération de déguerpissement dans les débarcadères, zones connues pour leurs activités criminelles. Cette initiative a reçu un soutien enthousiaste de la part du Chef de quartier de Dabondi 1, Alseny Komah, qui a joué un rôle clé dans la lutte contre ces pratiques illégales.
Sous la direction du colonel Aguibou Tall, commandant de la région spéciale de la gendarmerie de Conakry, une équipe a mené une descente, ce jeudi 12 décembre 2024, dans les ports de Bonfi et Dabondi 1 et 2. Ces lieux étaient devenus des foyers de criminalité où la vente de drogues, la prostitution et diverses activités illégales se déroulaient sous l’impulsion de ressortissants étrangers, principalement des Sierra-léonais. Plusieurs hangars utilisés à des fins criminelles ont été démolis avec l’aide des forces de gendarmerie et de police.
Alseny Komah, Chef de quartier de Dabondi 1, a exprimé sa profonde satisfaction concernant cette opération, soulignant qu’il s’agissait de la concrétisation d’un combat qu’il menait depuis son arrivée à la tête du conseil de quartier. « Cette situation me fait vraiment plaisir. Depuis que je suis devenu président du conseil de quartier, c’était mon premier combat. J’ai tout mis en œuvre avec les chefs de port pour que les abords des ports soient déguerpis, car cela concerne directement notre sécurité. C’était un lieu où toute sorte de délinquance prospérait, principalement gérée par des étrangers, notamment des Sierra-léonais. J’avais souvent essayé de trouver une solution, mais je n’avais pas réussi », a-t-il déclaré.
L’accent de son discours a porté sur la sécurité et le bien-être de la communauté. « Aujourd’hui, l’État a pris ses responsabilités en main et a évacué ces personnes. Nous soutenons cette action à 100 % car elle nous assure enfin un environnement sûr. Nous sommes désormais en sécurité, et cela, grâce à l’intervention de l’État », a ajouté le Chef de quartier.
M. Komah a également insisté sur les dangers auxquels la population locale était exposée avant l’opération. « Nous vivions dans un véritable danger ici. La plupart de ces personnes étaient des étrangers, des Sierra-léonais, qui se livraient à des activités nuisibles. Non seulement ils consommaient de la drogue et de l’alcool, mais ils étaient aussi responsables de la prostitution. Il n’y avait pas une seule bonne chose qui se passait ici. C’était un lieu de rencontre pour tout ce qui est néfaste pour la société. Quand j’essayais de les dissuader, ils ne m’écoutaient pas », a-t-il expliqué.
Le Chef de quartier a exprimé ses attentes pour l’avenir. « Maintenant que l’État a pris le contrôle de cette zone, je vais m’assurer que de tels comportements ne se reproduisent pas. Je demande l’appui du maire et du gouvernorat pour transformer cet espace en un lieu sûr et agréable pour tous. Il est grand temps de créer un terrain de football pour les jeunes, car Dabondi ne possède toujours pas de tel espace. Nous devons offrir à notre jeunesse une alternative saine et constructive. »
Concernant les maisons démolies, il a précisé qu’il s’agissait de constructions illégales dans une zone appartenant à l’État. « Nous avions déjà prévenu que cette zone était protégée et que personne ne devait y construire. Malheureusement, ces maisons ont été bâties sans respect des règles. Aujourd’hui, ils ont compris que nos avertissements étaient fondés. ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org