Dans le but d’unir tous les fils et filles de la communauté » löhöma » de la Guinée et d’ailleurs, la structure « Bömaï vision » a organisé samedi, à Conakry, la première édition de la grande retrouvaille de la communauté höhöma. L’objectif était de vanter la culture ancestrale de cette communauté afin d’inciter les jeunes à se pencher sur leur origine. Cette rencontre de taille a connu la présence de plusieurs personnalités de ladite communauté .
Dans son discours de circonstance, le président de cette structure, Komayézé Goepogui a souligné les raisons de cette organisation . » Nous avons invité la communauté löhöma aujourd’hui pour célébrer ce qui est commun à nous : la culture. C’est-à-dire la langue et la tradition. On célèbre aujourd’hui nos valeurs. Nous avons pensé que pour développer un pays, il faut développer la culture. Sans la culture rien n’est possible. Nous avons constaté dans notre communauté un délestage de la langue, c’est pourquoi nous avons un concours d’éloquence de 10 personnes. Celles qui parleront bien löhöma sans parler le français, auront des satisfécits. Il y a le concours de sape traditionnelle, le concours de danse traditionnelle. Et, ceux qui feront le défilé traditionnel auront aussi les satisfécits. C’est la première édition, mais vous avez constaté comment la communauté est mobilisée. Et, l’an prochain nous comptons faire plus que ça « , a-t-il annoncé.
Quant à Bernard Pévé Béavogui, écrivain et directeur général du Centre de lecture publique et d’animation culturelle, il dira que : » C’est pour moi une joie, un honneur, une fierté, une dignité d’être là aujourd’hui pour participer à cette cérémonie de réveil, une cérémonie de promotion de la culture Loma puisque cette culture que nous connaissons est l’une des riches cultures de la communauté forestière et du pays. Donc, je pense que venir faire cette promotion est une bonne chose pour le pays. Et, je lance que c’est un appel pour dire aux uns et aux autres, à toutes les communautés ethniques, de faire la promotion de leurs cultures. Parce que c’est dans la diversité que la Guinée se construit. Nous avons de très belles cultures, mais si on ne fait pas leur promotion, elles vont mourir et nous allons chercher les occidentaux et leurs cultures pour les emmener chez nous. Je pense que nous avons de bonnes cultures chez nous qui transmettent nos mœurs et nos valeurs « .
De son côté, Akoï Hector Guilavogui, un autre ressortissant de la communauté s’est exprimé en ces termes . » je pense que cela a un sens culturel du point de vue existentiel du peuple loma. Ce sont des rencontres à travers lesquelles on évoque la culture, on évoque même le parcours du peuple Löhöma. Mais, aussi on évoque le vécu en termes de faits sociaux, les mariages et baptêmes… Donc, je pense que tout ce qui se passe dans la convivialité s’exprime par la culture. Et, quand on parle de la culture, cela veut dire les divers folklores. Il a diverses tendances. C’est d’abord les femmes qui ont des instruments spécifiques à des occasions spécifiques; vous avez aussi des hommes qui ont des instruments spécifiques à des occasions spécifiques…. Donc, je pense que tout ça doit être connu par la nouvelle génération dont je fais partie » .
Et d’ajouter, « je pense que la mobilisation devrait être plus que ça mais, il faut mesurer le fait que les jeunes soient majoritairement de ceux qui sont là, parce que le message est plus que pour les jeunes. C’est vrai qu’on aurait voulu les vieilles personnes mûres autour de nous mais, du fait que les jeunes sont plus nombreux, cela veut dire que nous sommes plus intéressés à la culture et nous allons continuer à perpétuer de l’existence de la pratique de pays loma. Il faut se réjouir de cela » .
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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