Depuis quelques temps, dans le paysage vibrant et parfois tumultueux du milieu artistique et culturel guinéen, une tendance inquiétante se profile : l’augmentation des cas de divorce et de séparation de corps parmi nos artistes. Ce phénomène socioculturel mérite une attention particulière non seulement en raison de son impact sur les individus concernés en particulier, mais aussi en raison de ce qu’il révèle sur notre société et ses valeurs contemporaines en général.
En effet, les artistes, par nature, sont souvent au cœur des projecteurs, leur vie privée étalée sur les réseaux sociaux et médias pour le monde entier à voir. Cependant, cette exposition constante peut exercer une pression énorme sur les relations personnelles, conjugales. Les couples d’artistes se retrouvent ainsi à devoir équilibrer la gestion de leur carrière publique tout en entretenant leur relation privée, un exercice d’équilibre qui devient du coup de plus en plus précaire dans l’ère du buzz et de l’influence incontestée des réseaux sociaux.
Il semble que dans leur quête effrénée de popularité et de succès, les artistes sont appelés à effectuer des voyages et rencontres d’affaires, à livrer des concerts et shows à travers le monde et à nouer de nouvelles relations personnelles, au coursdesquels souvent ils sacrifient inconsciemment leurs engagements et valeurs traditionnelles (la vie de famille – le lien de fidélité).
Au fil de la carrière musicale, si les époux ne sont bien guidés, le respect mutuel, la confiance, et la communication qui sont les piliers fondamentaux d’une relation de couple solide, sont parfois relégués au second plan de leur vie face à l’exigence de maintenir prioritairement une image publique rayonnante.
Nos jeunes, artistes ou non, doivent être particulièrement vigilants face à ces exemples récemment médiatisés. Il est important de se rappeler que la célébrité et l’attention publique sont éphémères, tandis que les valeurs traditionnelles de respect et de fidélité dans les relations humaines et sociales sont intemporelles et indispensables pour une vie équilibrée et épanouie.
L’explosion des cas de divorce dans le milieu artistique guinéen est devenue alarmante. Ne perdons pas de vue ce qui est vraiment important : construire des relations sociales basées sur la confiance, l’honnêteté et le respect, plutôt que de se laisser emporter par le vent du buzz et des apparences trompeuses des réseaux sociaux. Rappelons que des figures emblématiques comme Sory Kandia Kouyaté, Aboubacar Demba Camara… ont joué des rôles importants dans l’éveil populaire, comme véritables guides nationaux et des médiateurs dans les relations sociales et diplomatiques. Ils ont su incarner des valeurs et des principes qui doivent continuer à inspirer les jeunes générations d’artistes.
En ce moment, que pouvons-nous attendre des artistes qui peinent à résoudre les moindres problèmes de couple ? Non pas grand-chose !
Cette réflexion est nécessaire puisque les hommes de cultureguinéens sont censé être le reflet de la nation, des ambassadeurs en soi pour notre pays. Comme je viens de le rappeler. Ils ont ainsi donc la responsabilité d’incarner des valeurs nobles de médiation, d’éducation, de diplomatie et de responsabilité pour l’intérêt supérieur des communautés guinéennes.
Chers compatriotes artistes, Soyez humbles, responsables, et inspirez-vous de vos aînés. Ne brisez pas l’avenir des enfants qui vous lient et renvoyez-nous plutôt une image positive du milieu culturel et artistique guinéen au-delà de nos frontières, comme au temps de la révolution culturelle guinéenne sous la Première République.
Chers Mélomanes, nous avons aussi un rôle important à jouer.Respectons la vie privée des couples (célébrités), et soutenons-les dans leurs efforts pour maintenir des relations conjugales saines et solides.
Enfin que les artistes guinéens se rappellent toujours que leurs décisions ont toujours des effets sur leurs enfants, les familles respectives, et même les fans et le public.
Réfléchissez-y, et prenez soin de vos relations. Car la Famille passe en Premier !
Par Lancinet Fankama KEITA
Juriste Chroniqueur