Les tractations continuent pour ramener le président Bazoum au pouvoir après le coup d’État qui l’a renversé le mois dernier. Comme à son habitude, la CEDEAO a pris une batterie de sanctions contre le Niger pour contraindre les militaires à quitter l’exécutif et remettre le pouvoir au président élu. L’organisation sous-régionale n’exclut pas de procéder à une opération militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel.
L’ex diplomate au compte de la CEDEAO n’approuve pas la démarche. Lansana Kouyaté estime que l’organisation ne devrait pas procéder à des menaces de recours à la force dès au départ. « Il ne fallait pas employer l’usage de la force dès le départ », dit-il.
Pour lui, les négociations devraient être en avant. Par contre, » quand cela ne marche pas, on monte d’un cran en mettant le pays sous embargo. Si cela ne marche pas, en dernier ressort on fait appel au chapitre 7, c’est-à-dire la limite. C’est en ce moment qu’on utilise la force », explique le leader du PEDN. Et de poursuivre, » le mot force ne venait que quand la commission des États-majors des armées qui contribue en troupes s’implique », souligne l’ex premier ministre de la Guinée qui s’exprimait samedi au sortir d’une rencontre avec les leaders politiques dans un réceptif hôtelier de Conakry.
Ibrahima Sory Camara