Après son annulation pour faute de quorum, l’élection de la Feguifoot est prévue le 06 janvier prochain, sous l’autorité de la commission élection.
Suite aux manquements constatés lors des élections des Ligues régionales, le G47 a organisé samedi dernier une conférence de presse. Objectif, évoquer le processus électoral, malgré l’implication des autorités de la transition, pour une sortie de crise qui secoue le football guinéen depuis 2 ans.
À sa tête le Général Mathurin Bangoura, candidat recalé par la commission électorale de recours, le G47 menace de bien boycotter les élections du 06 janvier (2024).
Invité ce mardi par nos confrères du groupe Cis Média, Elhadji Mamadouba Blaise Camara, membre de G47, s’est exprimé avec déception.
Propriétaire de Kaloum FC, il a débuté en ces termes : « normalement, après deux ans de crise, on pensait pouvoir trouver la solution pour une sortie de crise honorable après l’adoption des statuts, le déclenchement du processus. Sauf qu’il y a des gens tapis dans l’ombre qui ne veulent vraiment pas qu’on sorte de cette crise. Quand on invalide injustement, pour des raisons non juridique la liste de la majorité, en plein salle de congrès, annuler les élections sur le plan régional. Et, essayer de refaire toutes ces élections, partout le G47 gagne, on trouve des astuces pour invalider. C’est-à-dire c’est les motifs pour lesquels on est tenté dire que ça va être compliqué qu’on aille à un congrès apaisé. En tout cas pour quelqu’un qui veut prôner une sortie de crise honorable. Regardez la récente situation de Boké, on me dit dans une décision qu’il y a eu un délégué qui a été empêché par des loubards, que si ce délégué restait, qu’il allait voter pour un candidat. Donc, ce candidat-là est déclaré vainqueur après deux tours », révèle Blase.
Poursuivant, El Hadj il a révélé les manquements, avant de regretter les manœuvres des organes électoraux.
« Hier, contre toute attente, c’est Labé et Mamou qui sont annulés pour faute d’isoloir mais qui se fout de qui dans ce pays. Maintenant, tout le monde est assis, personne ne dit rien. Et, quand nous on prend la parole, on dit que ce sont eux qui ne veulent pas aller au congrès. Mais, ceux qui ne veulent pas aller au congrès, ils sont connus. Parce que malgré tout ça ils savent qu’ils sont battus. Ils ont fait des calculs, ils viennent de finir l’élection de Conakry où ils ont éliminé Kaloum. Ils ont dit que c’est Anne qui gagne 3 contre 2 puisque que Kaloum n’est pas là. C’est des manœuvres pour chercher les voix. Même avec tout ça, ils ne veulent pas aller aux élections. Parce que le point 4 de l’article 86 dit : « C’est une clause transitoire qui a été trouvée devant la FIFA, sous le parrainage du gouvernement. On n’a dit que les élections c’est de la base au sommet. Si vous annulez N’zérékoré, vous annulez Mamoun, vous annulez Boké, vous annulez Labé. Vous annulez partout, vous devez retourner pour faire des élections là-bas, on est à 10 jours du congrès fédéral. On va aller aux élections quand ? », s’interroge l’ancien membre de la Féguifoot
Sur la même lancée, Blaise a indexé certains acteurs, comme pour dire qu’ils sont responsables de la situation.
« Il faut qu’on soit clair. Salif Super V est actuellement président de la Fédération parce que c’est Kabassan le secrétaire général. Tout le monde connaît ce qui se passe, personne ne dit rien. La commission électorale de recours elle doit être arrêtée, entendue sur PV, jugée et condamnée pour trahison. Ça, c’est une trahison. Il faut qu’on soit en mesure de dire les 4 vérités. Ça ne marchera pas, tu vas vouloir manipuler les textes, mais en définitive tu perdras les élections. Ils vont tout faire ça ne passera pas. On peut éliminer toutes les Ligues, comme c’est le cas maintenant, ils ont cherché à avoir 6 voix, avec les 6 voix ils ne gagneront pas », martèle Blaise.
Et d’ajouter, « s’ils sont hommes, ils n’ont qu’à aller aux élections. On verra la suite. Ils sont en train de tout mettre en œuvre pour ne pas aller au vote. Aux autorités de la transition, j’ai toujours rappelé que c’est la Fédération qui prend le labelle du pays. Un Etat ne doit ni être trop faible, ni être trop fort. S’il est trop faible, nous périssons tous avec lui, s’il est trop fort il nous écrase tous. L’Etat a fait venir les candidats à la présidence, ils sont allés signer des conventions avec l’Etat. Mais, les acteurs de ce processus, c’est les organes électoraux à savoir la commission électorale et la commission électorale de recours. C’est Super V, Bokoum et le candidat Bouba Sampil qui sont en train de manœuvrer. Personne n’a porté plainte, c’est archi-faux », a-t-il conclu.
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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