Sa mise en place par le CNRD a été saluée par de nombreux citoyens et d’hommes politiques. Par contre, son fonctionnement pose débat. La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières rime avec une lourdeur incroyable. Sa lenteur dans le traitement des dossiers inquiète plus d’un.
Depuis sa création à travers un décret présidentiel au mois de décembre 2021, cette cour spéciale peine-t-elle à fonctionner ? En tout cas des questions se posent.
Intervenant chez nos confrères de Bambou FM de Kankan, le procureur près la CRIEF a communiqué les statistiques des dossiers.
A en croire Aly Touré, depuis la création de la CRIEF, seulement 3 dossiers ont été jugés.
« A date, je peux vous dire que nous avons reçu près de 80 dossiers. Et, sur les 80 dossiers, vu que la procédure judiciaire est un peu lente, nous avons pu juger seulement 3 dossiers d’abord. Et il y a 77 dossiers qui sont en cours de jugement. Sur les 77 dossiers en cours de jugement, les sociétés qui sont poursuivies donc les personnes morales, c’est 7 personnes (sociétés). Et les personnes physiques, c’est 268 personnes dont 40 dames. Et nous avons saisi les officiers de police judiciaire avec 24 procédures », a-t-il dit.
En dépit de cette lenteur incroyable, il faut noter que plusieurs cadres sont retenus en prison par la CRIEF. Ils sont accusés de détournement de deniers publics. Les avocats de ces derniers ont mené des démarches sans suite pour obtenir une liberté provisoire en attendant leurs procès.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org