La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a prononcé sa décision dans l’affaire du ministère public et de l’État contre dix individus accusés d’atteinte à la santé publique, usurpation de fonction, exercice illégal de la profession de pharmacien et complicité.
Ok jibril BARRY, Alpha Abdoulaye DIALLO, Oumar Bobo BALDE, Ibrahima Sory BALDE, Abdouloaye Djibril DIALLO, Mamadou Saliou DIALLO, Thierno Mamadou DRAME, El Hadj Boubacar BAH, Bakary NABE et Amadou Sarah DRAME ont été reconnus coupables et condamnés à trois ans de prison, dont deux assortis de sursis, ainsi qu’à une amende de 5 000 000 de francs guinéens chacun.
Le président de la Cour, Francis Kova Zoumanigui, a souligné que tous les prévenus avaient admis les faits lors de l’interrogatoire en flagrant délit devant le parquet spécial. Certains, tels que Djibril BARRY, Oumar Bobo BALDE, Alpha Abdoulaye DIALLO, Ibrahima Sory BALDE, Bakary NABE et Abdoulaye Djibril DIALLO, ont maintenu leurs déclarations antérieures, reconnaissant pleinement les faits. En revanche, Thierno Mamadou DRAME, Mamadou Saliou DIALLO, Amadou Sarah DRAME et El Hadj Boubacar BAH se sont initialement rétractés avant d’avouer ultérieurement sous la pression de la Cour.
Amadou Sarah DRAME a évoqué la peur comme motif de sa dénégation, tout en s’excusant et en admettant avoir vendu les médicaments saisis dans sa boutique. El Hadj Boubacar BAH a été confondu par le témoignage de son voisin Oumar Bobo BALDE, reconnaissant finalement avoir vendu des médicaments depuis 2018. Thierno Mamadou DRAME a confirmé son aveu tout en précisant avoir installé dans sa boutique un certain Laye KABA, qu’il prétend être vendeur de médicaments, mais qu’il ne peut identifier.
L’État guinéen, représenté par l’Agent Judiciaire de l’État, s’est constitué partie civile, réclamant 3 000 000 000 GNF à chacun des prévenus, motivant cette demande par les maladies rénales causées par les médicaments incriminés. Le parquet spécial avait requis trois ans de prison et 25 000 000 GNF d’amende pour chaque accusé, ainsi que la confiscation et l’incinération immédiate des scellés. La défense a plaidé coupable, sollicitant des circonstances atténuantes et invoquant la responsabilité de l’État dans la chaîne d’importation des médicaments incriminés.
Fodé camara pour avenirguinee.org