Le procès en appel dans l’affaire ministère public contre dame Fanta Kamano et son fils Tamba Soye Kamano s’est poursuivi ce mardi, 09 mai 2023, devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ils sont tous les deux poursuivis par le groupement ECC-Guinee représenté par Édouard Koundouno, pour des faits d’abus de confiance et vol d’un coffre -fort contenant plusieurs millions d’euros et de dollars américains.
Lors de la dernière audience, il a été question d’entendre un des témoins de la partie civile, qui avait accablé dame Fanta Kamano et son fils Tamba Soye Kamano.
Devant la cour ce mardi, Faya Athanas Sandouno, un autre témoin dira que dame Fanta Kamano a soutenu un jour devant lui que : « Je ne sais pas mais je sais que j’ai dit à Édouard de venir garder l’argent chez moi. Lors d’une réunion de famille, un membre a dit que la pièce maîtresse de cette affaire c’est Fanta. Elle a dit en famille un jour que pardonner moi, c’est moi qui ai demandé à Édouard de venir garder l’argent chez moi. Mais, je n’ai pas dit à Tamba Soye de le voler. Ensuite, je lui ai dit de nous aider à retrouver Tamba Soye. Depuis lors, je suis traité comme supporter de Édouard et de la société.
Un jour, Édouard a dit à Tamba Soye: « dit à ta maman de venir dire la vérité pour qu’on retrouve l’argent »; Et il a dit : » il ne faut pas insulter sa maman. Édouard a répliqué en ces termes : je ne vais pas l’insulter car, c’est ma maman aussi. En famille, Tamba Soye reconnaît le vol à l’absence de sa maman. Mais, quand elle est venue et on lui a dit cela, elle dit à son fils Tamba qu’il lui a fait honnir.
Moi, je me dis que dans cette affaire Fanta est entièrement responsable. Dans ce vol, il y a une complicité énorme entre Fanta et son fils. Fanta ne sais jamais déplacée pour aller voir la maman de Édouard pour prendre langue avec sa sœur afin de dire comment il faut gérer cette affaire. Quand je jouais le rôle de la médiation pour que le problème soit résolu, Fanta n’a jamais joué un rôle pour faciliter cette démarche », a déclaré ce témoin.
Et d’ajouter, « ce n’était pas mon souhait qu’on se retrouve devant le tribunal, parce que je ne veux pas que ma famille se divise ».
Au sortir de la salle, Me Moussa Diallo, avocat de la partie civile, s’est réjoui car, selon lui, ces différents témoignages enfoncent l’accusée et donne raison à son client.
« La déposition du témoin qui a comparu ce matin ne s’est inscrit que dans la confirmation de ce que mon client a dit devant cette cour. Mais également, il n’a fait que confirmer ce que d’autres témoins qui ont comparu ici ont également soutenu. Donc, moi je suis à l’aise avec cette déposition du témoin d’aujourd’hui », a-t-il indiqué.
Ainsi, Il a soutenu que » cette procédure est là aujourd’hui que du fait de la mauvaise foi de dame Fanta Kamano. Sinon, elle-même a eu à citer des témoins en première instance lesquels sont venus soutenir bien à sa demande que ce coffre-fort a été déposé chez elle et dans une pièce de sa maison. Notre problème est qu’en tant que dépositaire, il lui revenait la responsabilité d’assurer la garde de la chose qu’on lui a déposée. « , a exprimé Me Diallo.
À la demande du ministère public, l’audience est renvoyée au 26 Mai 2023 pour des plaidoiries et réquisitions. Sur cette demande, la partie civile ne voit pas d’inconvénient. car, cela va permettre à la cour de se préparer.
» Le principe veut que le parquet soit tenue une et indivisible, mais il est évident que dans ce dossier depuis l’on a entamé devant cette chambre des appels de la CRIEF, nous avons toujours été avec le procureur spécial lui-même…. je pense que c’est sage ce renvoi que le parquet a sollicité. Cela lui permettra de préparer ses réquisitions qui vont être livrées soit par le procureur spécial lui-même qui a suivi tout le parcours dans ce dossier sauf pour ce jour ou par le substitut d’aujourd’hui qui n’avait pas suivi les débats antérieures d’être bien informé sur tout ce qui a été dit auparavant jusqu’à cette audience à laquelle elle a pris part afin de lui permettre de requérir convenablement » a-t-il martelé.
Pour Me Sidiki Bérété, avocat de la défense, ce dossier est regrettable mais, la peine pénale est personnelle. Donc, il n’est pas obligatoire de condamner une mère alors que c’est son fils majeur qui volé.
À suivre…
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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