Agé de 23 ans, soudeur de profession, Moussa Camara a été électrocuté à son lieu de travail dans la préfecture de Coyah. C’est un cable électrique qui a laché sur lui à son atelier de soudure. Après un moment à l’hôpital préfectoral de Coyah, il est aujourd’hui alité dans une clinique privée de Conakry. Ce lundi, il s’est confié à la rédaction d’avenirguinee.org depuis son lit de malade.
» J’étais en train de travailler dans notre atelier à Coyah, je suis allé prendre la bouteille, je voulais l’installer, je n’avais pas pensé au courant, j’ai fait marche arrière et j’ai touché la bouteille qui était atteinte du courant. C’est ce qui m’a brûlé comme ça. C’est mon ami qui est venu à mon secours. Un fil de haute tension est tombé pour causer tout ça », retrace le jeune Moussa.
En manque de moyens pour son traitement, il a fallu l’aide d’une structure pour qu’il retrouve l’espoir. Le médecin traitant Dr Mamadi Onivogui a regretté la situation dans laquelle son patient vit.
» Il était en train de faire son travail de soudeur quand un fil de haute tension a lâché du côté de Coyah et est tombé sur lui. Il a été fortement électrocuté… Un jeune apprenti dans cette situation s’est retrouvé avec une électrocution d’envergure. Il n’a aucun parent ici, sinon que son maître. Vous savez comment les soudeurs guinéens vivent dans ce genre de situation difficile. Le petit se retrouve dans une situation vraiment difficile. Quand il avait appelé ses parents au village, c’était vraiment compliqué pour eux. Le 1er jour, il a été déposé à l’hôpital préfectoral de Coyah, les gens ont minimisé les liaisons parce qu’ils ont pensé qu’effectivement que c’était une brûlure du premier degré. Ils ont blagué avec ça, ils n’ont fait que quelques ordonnances. Mais, suite à la déshydratation qui est la conséquence immédiate de brûlure, le jeune a fait des chocs à la maison « , déplore M. Onivogui.
Poursuivant, » notre organisation assiste des personnes déshéritées. Il était obligé de venir vers moi pour qu’on puisse l’aider . C’est pourquoi ces jours-là, il est là, il suit son traitement parce qu’il a fallu vraiment qu’on déshydrate fortement avec le maximum qu’il faut. C’est hier qu’il a cessé vraiment de faire des crises « , témoigne ce médecin .
Et de conclure, il dit avoir mené des démarches à l’endroit de L’Electricité de Guinée. Malheureusement, elles ont été sans suite.
» Nous avons écrit aux responsables d’EDG… Depuis que je suis en Guinée, je n’ai jamais assisté à des cas où EDG prend en charge une victime. Parce que moi même j’ai été victime, j’ai été électrocuté ici, c’est au Maroc qu’on m’a traité. Je pense que l’EDG doit savoir qu’elle n’est pas subventionnée, elle doit avoir une caisse pour assister ces cas pareils. Vous voyez dans les autres pays, les fils sont sous terrain. Et chez nous, les fils sont exposés.Donc, quand les fils sont exposés, disons ce ne pas la faute directe à EDG mais, au fur et à mesure que le soleil tape, les chouchoux qui protègent le cuve parviennent à céder. Et, finalement la moindre des choses, quand il y a un vent violent, il peut y avoir une rupture. Donc, je pense qu’il faut revoir ça . Et de l’autre côté, il faut revoir un second aspect. La plupart des fils qui sont là, il y a ces installations clandestines. »
Le patient demande l’aide des bonnes volontés pour le permettre de vivre pleinement sa jeunesse.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981