Pour renforcer les capacités des journalistes accrédités dans le cadre de la couverture du procès des événements du 28 septembre 2009, la cellule de communication du procès en partenariat avec l’unité de gestion du projet d’appui à l’organisation du 28 septembre 2009, a lancé ce jeudi, 14 Décembre 2023, la formation de 80 journalistes des médias publics et privés, sur des techniques de couverture d’un procès sensible.
Réparti en deux, le premier groupe suit la formation du 14 au 16 décembre 2023. C’est la salle de conférence du ministère de la justice qui sert de cadre à cet atelier. Pour cette première journée, les hommes de médias ont été outillés sur le Fact-checking.
Dans son introduction, le président de la cellule de communication du procès, M. Abdoulaye Djibril Diallo, a remercié les participants pour l’intérêt qu’ils portent à cet atelier.
Quant au coordinateur de l’UGP, dans son intervention, rappelle que, « l’organisation de cette session de formation répond donc à un double impératif, celui de renforcer les compétences des journalistes chargés de la couverture médiatique du procès et de favoriser la coopération entre tous les médias en charge de la couverture du procès », a dit Sâa Forè Millimono.
Et d’ajouter, « au cours de cette formation, un formateur présentera le Fact Cheching, un second vous donnera les outils pour la couverture du procès et la présentation du troisième portera sur les concepts juridiques.
Enfin, je voudrais vous remercier tous pour votre engagement dans le domaine de la Justice criminelle. J’espère que cet atelier de formation permettra de consolider davantage les connaissances grâce aux outils que vous allez acquérir ici. Les enseignements que vous en tirerez devraient vous être utiles dans votre travail quotidien et je souhaite que vous puissiez les appliquer immédiatement dans l’exercice de vos fonctions », lance-t-il.
« C’est pourquoi », poursuit-il, « je voudrais saisir l’opportunité qui m’est offerte, pour exprimer au nom de l’ensemble du personnel de l’Unité de Gestion du projet, notre profonde reconnaissance et nos vifs remerciements à Monsieur le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de I ‘homme pour avoir doté l’Unité de Gestion du projet de moyens matériels et financiers pour l’accomplissement de sa mission ».
Présidant cette cérémonie d’ouverture au nom du ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright, la secrétaire générale du département s’est tout d’abord réjouie de la façon dont ce procès du 28 septembre est médiatiquement couvert.
« A ce jour, le procès sur les événements du 28 septembre 2009 se tient dans le respect des principes et règles qui régissent le procès pénal. Les opinions nationale et internationale sont ponctuellement informées par les organes de médias sans restriction, sans entrave, témoignant ainsi de la transparence voulue par les autorités de la transition.
Je salue les efforts de coordination de la Cellule de communication et de l’unité de gestion du procès pour leur dynamisme et leur proactivité dans la gestion de la collecte, le traitement et la diffusion de l’Information autour des évènements du 28 septembre 2009. Le présent atelier de formation s’inscrit dans cette dynamique de renforcement des capacités des journalistes, en vue de booster leur professionnalisme dans le contexte actuel de la transition », signale Mme Marie Irène Hadjimalis.
Pour elle, « toute couverture médiatique doit être soumise au principe de prudence, d’objectivité, d’impartialité, d’indépendance et à la primauté de la loi rigoureusement respectée par le journaliste. On peut se féliciter que le déroulement du procès du 28 septembre n’ait pu être émaillé de telles difficultés.
Notons, enfin qu’un chroniqueur judiciaire doit être bien formé et objectivement informé, c’est-à-dire qu’il ne se limite pas à sa formation de journaliste, puisque avoir ou acquérir de solides connaissances du droit et du système judiciaire est essentielles pour la compréhension des termes et concepts et principes de droit, mais aussi des règles qui gouvernent les différentes étapes de la procédure. L’ensemble de ces prérequis journalistiques et procédural doit être mis à contribution pour rendre convenablement compte d’un procès ».
Durant ces trois jours, les journalistes seront outillés sur le Fact Cheching, sur la technique de couverture d’un procès sensible et le module journaliste à l’usage des concepts juridiques.
Abdoul Karim Touré, pour avenirguinee.org
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