À quelques jours du dernier délai pour la prise des nouvelles plaques d’immatriculation et de nouveaux permis de conduire, le constat révèle que plusieurs conducteurs de voitures ne sont pour le moment pas en règle. La plupart d’entre eux se plaignent des prix qu’ils jugent exorbitants. Ils menacent de garer leurs véhicules pour exiger une nouvelle fixation des prix et un nouveau report du dernier délai fixé au 30 juin.
Mercredi, 21 juin, une journaliste d’avenirguinee.org s’est rendue à la gare routière de la commune de Matoto pour recueillir les appréciations des acteurs.
Youssouf Camara, président des transporteurs de la commune de Matoto a d’abord tenu à déplorer les démarches de certains syndicalistes sous le régime déchu.
<< Nous sommes dans une situation très confuse, les syndicalistes qui ont collaboré avec l’ex gouvernement n’ont pas pensé aux citoyens ainsi qu’aux transporteurs à cause de leur intérêt personnel, ils ont autorisé le gouvernement à le faire. Nous sommes restés dans cette situation, le régime a changé, l’État veut nous assister mais ce n’est pas facile parce que les 57% se sont acquittés de leur devoir en tant que citoyens. Les 43% restants, ce n’est pas facile. Si nous, les responsables n’assumons pas notre responsabilité dans le patriotisme, c’est cet état de fait qui a mis le pays en retard, chacun voulant son intérêt personnel. Nous devrons être leurs avocats pour les défendre, pour parler de leur situation à l’État. Mais, si on en poche, on les laisse dans l’abandon, ce n’est pas bon. Pour le cas du permis…>>.
Pour lui, » les syndicalistes n’ont pas raison. Ce que nous sommes en train de parler aujourd’hui, c’est hier on devrait discuter de ça pour résoudre le problème afin d’assister le bas-peuple et les chauffeurs qui n’ont rien. Il y a des véhicules qui ne gagnent pas 20.000fg ou 30.000fg par jour, ils sont en ligne. Comment peuvent-ils gagner 1.500.000 fg pour un permis? Je condamne fermement les syndicalistes qui ont préparé ça avec le gouvernement, oubliant les pauvres citoyens. Mais, ils endossent les conséquences devant Dieu… », a-t-il lâché avec un ton colérique.
Parlant du dernier délai, Abdourahamane Condé, chauffeur, plaide pour un nouveau report. Si leur appel n’est pas pris en compte, ils n’excluent pas de tout arrêter.
<< Notre salaire n’atteint pas 1.000.000 fg, s’ils nous disent de payer 2.000.000 fg pour obtenir un permis, cela veut dire que nous allons garer les voitures. C’est dans l’argent là que nous trouvons les besoins de la famille. Les permis sont chers. 1.700.000 fg, c’est trop. Ce sont nos salaires de 2 mois réunis qui équivaut à cette somme. Les syndicalistes doivent nous défendre face au gouvernement pour diminuer le prix, sinon nous ne savons pas quoi faire. Nous n’avons pas refusé d’aller prendre, c’est le prix qui est exorbitant. Ils n’ont qu’à diminuer le prix et repousser le délai pour que nous puissions nous en procurer. Sinon on va garer nos véhicules et exiger un nouveau report et de nouveaux prix, parce qu’on ne peut pas payer cela >>.
Il faut noter que plusieurs conducteurs de véhicules souhaitent que le gouvernement baisse le prix des permis à 500.000fg pour qu’ils puissent être détenteurs de ces nouveaux documents.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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