Contre toute attente, l’ancien parti au pouvoir, le Rpg-arc-en-ciel décide de faire front commun contre la junte militaire. Le communiqué qui annonce une rencontre ce mercredi au siège du parti de l’UFDG suscite de vives réactions. Si certains pensent que c’est une insulte à l’endroit des nombreuses victimes du régime d’Alpha Condé, d’autres estiment tout simplement qu’en politique, tout est possible. Les ennemis d’hier peuvent être des amis d’aujourd’hui, les amis d’aujourd’hui, des ennemis de demain. Malheureusement, ce mariage se passe sans consentement des bases des deux formations politiques. Le camp de l’UFDG estime qu’il est insoutenable de partager la table avec les personnes accusées d’avoir été à l’origine des tueries de plusieurs jeunes militants, celui des demandeurs réplique en rejetant le déplacement de leurs cadres pour le siège de leur adversaire politique.
Mais, pourquoi cette rencontre ?
Depuis la chute du régime Condé, cadres et anciens dignitaires passent un sale temps. La plupart des ténors du parti jaune sont en prison pour ‘’ détournement de deniers publics. La formation politique de l’opposant historique a donc décidé d’aller en bras de fer avec la junte en s’opposant à plusieurs de ses initiatives. Entre autres les assises nationales.
Partageant certaines positions des formations politiques inscrites dans le G5, le RPG et ses alliés ravalent leur dignité pour aller voir leurs’’ ennemis ‘’ d’hier pour faire un bloc contre le CNRD. Au cours de cette réunion, des initiatives seront prises pour barrer toute volonté des militaires de s’éterniser au pouvoir. Des indiscrétions confient même qu’une stratégie de manifestation de rue est en cuisine pour protester contre les 39 mois proposés par le colonel Mamadi Doumbouya pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Quelles conséquences pour les autorités de la transition ?
Il n’est secret pour personne qu’en Guinée, le RPG et l’UFDG sont les partis politiques les plus influents. Le fief de l’un la moyenne Guinée, de l’autre la Haute Guinée. Deux régions très mouvementées par la politique. Il revient donc, pour éviter des lendemains incertains, à la junte de créer un cadre de dialogue politique pour discuter des contours du chronogramme de la transition.
Fran