Une année après le coup d’État qui a éjecté Alpha Condé du pouvoir, les témoignages sortent du bois.
Comment l’ex président a-t-il été arrêté? Que s’est-il passé au moment de cette arrestation? Comment l’opération a été menée? Où a-t-il été pris? Entre autres questions que Michel Lamah, agent des forces spéciales qui a mis main sur Alpha Condé, a tenté de répondre.
Dans un élément sonore de 3 mn et quelques secondes publié ce lundi dans les GG de la radio espace, celui qui est qualifié de « fou » après avoir capturé Alpha Condé, a réagi.
D’entrée, il a rassuré qu’il se porte bien.
« Je vais bien, je suis avec ma famille, je travaille correctement avec le président de la République le colonel Mamadi Doumbouya. Je suis en bonne santé, je vais très bien. Ceux qui disent que je suis malade sont des Guinéens qui sont mal intentionnés, ils ne sont pas contents de notre action… », a-t-il dit.
Parlant de l’opération d’arrestation de l’ex chef d’État fraîchement réélu pour un 3ème mandant, il a d’abord précisé que : « Ce n’est pas moi qui a piloté le coup », avant d’indiquer » mais, c’est moi qui a mis main sur l’ex président Alpha Condé.
Quand j’ai entendu des tirs, j’étais déjà à notre base au palais du peuple en position de relève. Du coup, le 05 septembre, j’ai entendu des coups de tir au niveau du pont 8 novembre, j’étais obligé d’alerter mes éléments. Il y a eu des tirs que j’ai répondus. C’est ainsi que j’ai reçu un appel de mon chef me disant de prendre le blindé (voiture militaire) et aller devant. J’ai pris le blindé et j’ai cassé toutes les portes du palais Sèkhoutouréyah. On est rentré au palais, il y a avait tellement de tirs que je ne pouvais pas m’arrêter. Je ne faisais que casser les portes pour donner l’espace à mes camarades afin de rentrer dans la cour. Après avoir fini de casser les portes, je me suis dirigé avec mes équipes au nombre de 5, on a essayé de joindre le palais, on est monté aux escaliers jusqu’à ce qu’on a mis main sur le président », relate le militaire qui fait partie de l’unité la plus formée et équipée de l’armée guinéenne..
Et d’ajouter, » On l’a traité avec bonté, je lui ai dit que nous sommes venus l’arrêter parce que les Guinéens souffrent et que les choses sont dures en Guinée. On l’a envoyé là où on devait l’envoyer. J’ai toujours rendu compte à mon chef hierachique et j’ai suivi les instructions de ce dernier. C’est pourquoi nous sommes là où sommes aujourd’hui.
Quand nous sommes entrés, il n’était pas dans la chambre parce que le lit était vide. On a même vérifié en bas du lit, il n’y était pas. C’est après avoir fouillé que je l’ai trouvé dans son bureau. Après avoir casseé la porte de son bureau, on a vérifié on a trouvé qu’il était un peu caché », a relaté Michel Lamah
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