À l’occasion de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse, célébrée le 3 mai de chaque année, l’Agence des Médias pour les Droits Humains (AMDH) a organisé ce mercredi, 3 mai 2023, une conférence de presse à la maison des journalistes sise à la minière. Face à ses confrères, accompagné par certains membres des associations de presse, le doyen, Saïkou Baldé a abordé plusieurs points, pour interpeller les autorités de la transition sur les conditions de travail des journalistes.
<< Cet événement, les journalistes guinéens ne sont pas en reste. Et, nous avons estimé que nous devions faire de cette journée pas une journée festive, même si nous devons l’a fêtée. Mais, nous devons réfléchir sur les défis qui interpellent notre corporation, le métier de journalisme dans notre pays. Vous avez vu dans la déclaration, nous avons énuméré des défis qui ne sont pas du tout les moindres, liés justement aux mauvaises conditions de vie et de travail des journalistes >>, déplore ce journaliste.
Poursuivant, Saïkou Baldé s’est exprimé sur les chantiers: << Ils sont nombreux. Avec le combat qui a été mené depuis de nombreuses années pour l’obtention de la convention collective, jusqu’à présent on y est pas. Même en ce qui concerne la signature de contrat de travail que ça soit CDD ou CDI plus de 70% n’ont pas de contrat. Si vous voulez, ils reçoivent juste des miettes selon l’humeur du patron. Et, même le SMIG qui est exigé aujourd’hui par la fonction publique les 550.000, les journalistes ne l’ont pas. Donc, ce SMIC varie d’un média à un autre. Nous avons demandé que la grille salariale passe de 550.000 à 1.760.000. Voilà les défis que nous rencontrons. Nous avons fait des recommandations au gouvernement, aux patrons de médias >>, martèle-t-il.
À propos de la HAC, le doyen n’a pas été du tout tendre, concernant les multiples convocations des journalistes: << ce que nous reprochons à la HAC, nous l’avons dit dans la déclaration. Septembre 2022, (5) journalistes ont été convoqués à la HAC sans tenir compte justement des procédures légales. Donc, l’une de ces procédures est que ces journalistes n’ont même pas reçu une convocation écrite et c’est par téléphone qu’on les a appelé pour dire de venir à la HAC, ce n’est pas normal. Il faut que tout le processus soit respecté, c’est ce que nous sollicitons et nous demandons >>.
Sur les nominations aux postes de responsabilité des médias d’État, il dira que << cela ne doit se faire que sur la base des critères. Il s’agit de la compétence, de l’expérience, de l’intégralité. Malheureusement, nous constatons que dans ces médias d’État, c’est pas ce qui se passe. Donc, il faut justement que les choses changent. La loi L010 de la HAC, il est dit que normalement c’est à la HAC de superviser et procéder justement à la nomination au poste de responsable des médias d’État. Mais, dans ce sens, la HAC ne fait rien depuis que cette loi a été adoptée >>, conclut-il.
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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