La consommation de la drogue Kush, une nouvelle substance illicite, devient une préoccupation croissante en Guinée. Cette situation inquiète particulièrement Yamoussa Bangoura, le coordonnateur national du service d’aide aux jeunes en situation de la drogue, qui a récemment appelé les autorités à intensifier leurs efforts pour contrer ce fléau.
Dans une interview accordée ce jeudi, l’activiste a exprimé ses inquiétudes face à la propagation rapide de la Kush. « La consommation de cette drogue prend de l’ampleur et devient une drogue de la rue », a-t-il déclaré. « Autrefois, la consommation se limitait principalement au cannabis, mais aujourd’hui, la Kush, avec ses différentes variétés, se répand, surtout parmi les jeunes des ports de pêche et dans les quartiers. »
Il a souligné que l’arrivée de cette drogue en Guinée par les frontières a surpris les autorités, malgré les alertes précoces lancées par son service. Bangoura a déploré que les avertissements n’aient pas été pris au sérieux à temps, ce qui a permis à la drogue de s’installer et de déstabiliser la jeunesse guinéenne.
« Cette drogue a un effet dévastateur non seulement sur la santé physique mais aussi sur la santé psychologique des consommateurs », a-t-il ajouté. « Il est désormais trop facile de se procurer de la Kush. »
Bangoura a exhorté les autorités à prendre des mesures immédiates et efficaces pour restreindre l’entrée, la vente et la consommation de cette drogue en Guinée. Il a rappelé le rôle de son organisation dans l’alerte initiale et souligné l’importance d’un soutien financier pour renforcer les capacités de lutte contre la Kush.
« Nous développons des actions d’information et de sensibilisation pour prévenir la consommation », a-t-il expliqué. « Nous offrons aussi des traitements pour aider les consommateurs dépendants à se libérer de leur addiction. Cependant, nous avons besoin de soutien financier pour renforcer nos efforts. »
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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