Du 7 au 8 juin 2023, Le consortium d’organisation de la société civile conduit par le réseau Convergence des jeunes et leaders pour la paix et la démocratie (Cojelpaid), à organisé simultanément à Nzérékoré (Guinée) et à Touba (Côte d’ivoire), 2 ateliers de renforcement de capacités des services déconcentrés et leaders communautaires sur l’élaboration du calendrier pastoral. C’est un financement du Fond de consolidation de la paix (PBF), sur initiatives des deux gouvernements en collaboration avec le FAO et l’Organisation internationale contre la migration (OIM).
Cet atelier s’inscrit dans le cadre projet « Consolidation de la cohésion sociale transfrontalière entre la Guinée et la Côte d’ivoire pour une meilleure compréhension et anticipation des risques et le renforcement de la confiance et de la collaboration entre agriculteurs et éleveurs locaux (CO-SOCFRONT) », notamment dans son volet sensibilisation communautaire. Il a réuni plus d’une trentaine de participants venus des localités transfrontaliers des deux pays et vise à promouvoir une meilleure compréhension des acteurs parties prenantes du projet en vue de leur implication effective dans la consolidation de la cohabitation pacifique des communautés transfrontalières des deux pays.
Durant deux jours, et en plus du Calendrier pastoral, les participants guinéens et ivoiriens ont été également outillés en gestion des conflits et technique d’animation.
« La prévention et la gestion des conflits transfrontaliers entre agriculteurs et éleveurs de la Guinée et la Côte d’Ivoire nécessite l’implication des communautés riveraines. D’où l’importance de ces ateliers dans ces deux pays », a fait savoir Ismaël Diallo, coordinateur général adjoint du réseau Cojelpaid, lors de l’atelier d’ouverture.
Préoccupé par le niveau de risque de conflits transfrontaliers entre agriculteurs et éleveurs, Tidiane Kaba, directeur régional de l’agriculture et de l’élevage de N’zérékoré a indiqué que le phénomène de transhumance pourrait affecter la cohabitation pacifique des deux communautés riveraines. Car selon lui, les éleveurs ivoiriens n’ont d’autres destinations que la Guinée.