Ce mercredi, le gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, en partenariat avec plusieurs acteurs, a lancé les travaux de la 2ᵉ édition de la semaine nationale dédiée au financement du système éducatif. Organisée sous le thème « L’éducation est la pierre angulaire du développement d’un pays », cette rencontre de trois jours vise à identifier des solutions concrètes pour mobiliser des ressources durables et innovantes au profit du secteur éducatif guinéen.
La cérémonie a été présidée par le ministre Directeur de cabinet du Premier ministre, Mohamed Lamine Sy Savané, représentant le chef du gouvernement.
Dans son discours de bienvenue, le Directeur général de l’ANAFE, Aboubacar Cissé, a rappelé l’importance de cette rencontre, en soulignant : « Le financement de l’éducation vise à analyser les mécanismes actuels et à proposer des solutions innovantes et pérennes, impliquant tous les acteurs potentiels. Nous devons identifier des leviers pour mobiliser des ressources additionnelles, notamment à travers des financements innovants, tout en tirant des enseignements des expériences réussies dans d’autres pays. »
Il a également mis l’accent sur la nécessité de répondre aux défis identifiés dans le cadre du Programme décennal de l’éducation en Guinée (ProDEG) 2019-2029, notamment en comblant les écarts entre les ressources disponibles et les besoins du secteur.
Pour le ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Jean Paul Cédy, cette semaine nationale est une opportunité unique pour unir les efforts et explorer des solutions viables : « Cette rencontre vise à rassembler des acteurs de divers horizons pour explorer des mécanismes de financement et proposer des solutions concrètes. Elle s’inscrit dans un contexte d’instauration d’une culture de bonne gouvernance et d’assainissement de la gestion publique, avec une attention particulière sur les contrats-programmes et les évaluations de performances. »
Le ministre a également souligné les défis auxquels le système éducatif guinéen est confronté, notamment le faible taux d’achèvement du primaire, les disparités entre filles et garçons, le manque d’enseignants qualifiés, et les taux élevés de redoublement et d’abandon scolaire.
Dans son discours d’ouverture, Mohamed Lamine Sy Savané a salué cette initiative, qui s’inscrit dans une dynamique de réformes engagées depuis l’arrivée au pouvoir des autorités de transition en septembre 2021.
« Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, notamment en termes d’accès à l’éducation, notre système reste confronté à des défis majeurs. Ce rendez-vous est une suite logique à la conférence nationale sur le financement du système éducatif, visant à identifier des mécanismes innovants pour renforcer les sources traditionnelles de financement. »
Il a également mentionné les efforts entrepris pour garantir un financement innovant, comme les partenariats public-privé et les obligations à impact social, tout en rappelant que l’éducation reste un droit fondamental pour tous les citoyens guinéens.
Enfin, il a réaffirmé l’engagement politique des autorités à promouvoir une éducation de qualité, inscrite dans les priorités nationales, notamment à travers l’avant-projet de la nouvelle constitution qui consacre la gratuité de l’éducation pour les enfants de 4 à 16 ans.
Cette semaine nationale sur le financement du système éducatif ouvre la voie à des débats et des réflexions approfondies sur les stratégies à adopter pour transformer l’éducation en Guinée. Les résultats attendus permettront de définir des pistes concrètes pour améliorer la qualité de l’enseignement et renforcer les capacités du système éducatif face aux défis actuels.
Ibrahima Sory Camara, pour avenirguinee.org
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