Une trentaine de participants venus des structures de la société civile et des médias participent, ce jeudi 13 juin 2024, à un atelier de renforcement des capacités sur la passation des marchés publics et la transparence budgétaire. Cet atelier, qui s’inscrit dans le Projet de Suivi Indépendant (PSI), est organisé par la Coalition Nationale des Acteurs de la Société Civile Guinéenne (CONASOCG).
Le lancement effectué dans la matinée a connu la présence d’invités spéciaux venus du ministère de l’économie et des finances, de l’Agence française de Développement (AFD), de la Cellule Technique de suivi des programmes et de la Direction Nationale de la dette et de l’aide Publique au Développement.
Selon le président de la CONASOCG, M. Moussa Sangaré, « c’est un atelier qui vise à renforcer les capacités des acteurs de la société civile dans les domaines des procédures des marchés publics, de la transparence budgétaire et des projets », dit-il.
Et de poursuivre, « comme vous le savez, depuis l’avènement du CNRD, tout le monde sait que ce sont les marchés publics qui sont à l’honneur. Certaines personnalités sont aujourd’hui en prison à cause de leur gestion. Quand on parle de l’État, c’est parce qu’il rend service à la population à travers les marchés publics. Près de 80 pour cent du budget national est exécuté dans les marchés publics, que ce soit à travers les travaux, les acquisitions, les fournitures de biens et services ou les prestations intellectuelles. Il est crucial de respecter le code des marchés publics, mais certaines personnes occupant des postes de responsabilité outrepassent ces règles pour faire autre chose. C’est-à-dire qu’elles ne respectent pas les règles. Pourtant, l’État dispose actuellement de ressources limitées. Les maigres ressources dont il dispose doivent être utilisées pour le bien-être de la population », a-t-il poursuivi.
Dans le cadre de la passation et de l’exécution des marchés publics, le président de la CONASOCG souligne le rôle crucial de la société civile. Pour cela, il estime que la formation est essentielle pour atteindre ces objectifs.
« Le rôle de la société civile consiste à alerter et à prévenir, pas seulement à dénoncer. Lorsque vous souhaitez faire des dénonciations, vous devez d’abord être formé. C’est pourquoi nous avons souligné l’importance de former les acteurs sur le budget, de connaître les montants alloués par l’État aux circonscriptions et quels sont les projets en cours. Et si des projets sont en cours, ils doivent passer par des marchés. Mais comment ces marchés doivent-ils être passés ?… Si nous voulons être des acteurs de la société civile informés, nous devons d’abord être formés avant de nous adresser aux autorités. Ainsi, elles comprendront que nous maîtrisons les procédures… ».
En ce qui concerne les attentes vis-à-vis de cet atelier de 48 heures, il a ensuite déclaré : « Nous espérons que les acteurs de la société civile pourront inciter les décideurs à accomplir correctement les travaux pour lesquels ils sont responsables ».
Il convient de noter que ce projet d’une importance capitale est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et exécuté par la CONASOCG.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org