Dans le cadre de l’élaboration de meilleures stratégies pour promouvoir l’engagement des femmes et des jeunes dans le processus de cohésion sociale et de réconciliation nationale, la Coalition des Femmes Parlementaires et Actrices pour la Paix, les Droits et le Développement de la Guinée a organisé une table ronde à Conakry, l’après-midi de ce mercredi.
La réunion, tenue dans un établissement hôtelier, a réuni des acteurs de la société civile, des partis politiques et des partenaires techniques et financiers.
Aissata Daffé, ancienne ministre et porte-parole de la COFEPAD, a ouvert la séance en présentant la structure et en exprimant sa gratitude envers les partenaires internationaux, notamment le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
« Le souhait le plus ardent de notre coalition est de voir la prise en compte effective des femmes et des jeunes, qui composent la majorité de la population guinéenne, à tous les niveaux d’instance de prise de décision, en particulier celles liées au processus de renforcement de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale », a déclaré Aissata Dafé. Elle a appelé par la suite à des actions de plaidoyer et de lobbying auprès des autorités du Conseil National de la Transition (CNT) et du ministère de la Justice et des Droits de l’homme.
« Notre demande dans la réalisation de ce projet, est de mener des actions de plaidoyer et de lobbying auprès des autorités du Conseil Nationale de la Transition (CNT), du ministère de la justice et des droits de l’homme pour l’implication effective des femmes et jeunes dans le processus de réconciliation nationale en cours. Des actions qui devraient aboutir à la prise en compte des femmes et des jeunes de la Guinée dans le processus de renforcement de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale. Des actions qui vont toucher 100 personnalités au niveau du CNT et du ministère de la justice et des droits de l’homme pour plaider en faveur de l’implication effective des femmes et jeunes dans le processus de réconciliation… », a déclaré l’ex ministre Aissata Daffé.
Au nom du ministère de la Jeunesse et des Sports, Aissata Maladho Diallo a souligné l’importance d’impliquer les femmes et les jeunes dans le processus de réconciliation nationale, compte tenu de leur poids démographique significatif.
« C’est avec joie que je prends la parole au nom du ministre de la jeunesse et des sports, pour exprimer toute notre satisfaction de voir la réalisation de ce plaidoyer, en vue de l’implication des jeunes et des femmes dans le processus de renforcement de la cohésion et la réconciliation nationale en République de Guinée. Nous savons tous que dans notre pays, les femmes et les jeunes représentent un pourcentage énorme, et surtout les jeunes de moins de 25 ans qui sont un potentiel poids démographique. Malgré l’importance de leur poids démographique, ils sont quand même représentés dans les instances de prise de décision au niveau local et national, particulièrement dans le processus de paix, de réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Le renforcement de la cohésion sociale en Guinée nécessite la participation effective des femmes et des jeunes à tous les niveaux du processus ».
La rencontre a été saluée par le représentant pays de l’UNFPA, qui a exprimé sa satisfaction quant à l’engagement en faveur du renforcement de la cohésion sociale. Il a également encouragé à se concentrer sur les véritables obstacles à la participation des jeunes et des femmes dans le processus de réconciliation nationale, soulignant la nécessité d’aborder les préoccupations réelles plutôt que de suivre un protocole formel.
« Laissez-moi tout d’abord féliciter les organisatrices de cette rencontre, parce que c’est vraiment pour moi un plaisir au nom de l’ensemble du système des nations unies, impliqué dans l’accompagnement de ce processus qui encourage le renforcement de la cohésion sociale. C’est un plaisir d’être là parce que je sais que parmi vous, il y a des actrices et des acteurs qui peuvent vraiment faire la différence.
C’est de faire la différence à amener une partie de l’attention de ce genre de débat, en dehors du protocole… cela fait 11 mois et 5 jours que j’ai pris fonction ici en Guinée, j’ai assisté à beaucoup de cérémonies, sauf que, entre ce que j’entends pendant ces évènements la et ce que j’entends dans les couloirs lorsque j’échange avec les gens, il y a un décalage assez important. Alors, je souhaiterai dorénavant, à partir d’aujourd’hui, que l’on essaie de nous focaliser sur les vraies questions, les vrais obstacles à la participation des jeunes et des femmes dans le processus de réconciliation nationale… », a dit M. Francesco GALTIERI.
Il faut noter que cette table ronde sur l’implication des femmes et des jeunes dans le processus de réconciliation nationale en Guinée a été un moment crucial pour débattre des stratégies visant à renforcer la cohésion sociale dans le pays. Les intervenants, représentant divers secteurs de la société, ont partagé leurs perspectives et souligné l’importance d’intégrer activement les femmes et les jeunes dans les mécanismes décisionnels.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org