À la veille de la Journée Internationale des Personnes Atteintes d’Albinisme, une maladie rare, non transmissible et héréditaire qui existe dans le monde entier, indépendamment de l’appartenance ethnique ou du genre, des ONGs de défense des personnes atteintes d’albinisme ont animé une conférence de presse ce lundi, 12 juin, à la maison commune des journalistes.
Lancinet Touré, un des membres des ONGs présentes, explique les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans les ministères de l’action sociale et de la fonction publique.
<< Nous surmontons beaucoup de difficultés pour arriver à cela. Aujourd’hui, il y a combien de dossiers qui tournent au niveau du ministère de l’action sociale, à la fonction publique, au budget, tous ces dossiers sont entrain de dormir là-bas sans suite. Et, ceux qui sont dans la fonction publique, qui travaillent, sont simplement des compléments d’effectifs. D’abord, à notre ministre de tutelle, ministère de la protection civile et de personne vulnérables, est-ce qu’il y a un cadre là-bas ? Un seul cadre non. En ma connaissance, je ne connais pas », s’interroge t-il.
Parlant de la stigmatisation que les personnes atteintes de l’albinisme subissent en longueur de journée, Lancinet Touré déplore cet état de fait.
<< Certaines par exemple, quand une femme est en état de famille, vous voyez une personne attente l’albinisme, elle crache, que si elle ne crache pas, que son enfant qui est dans son ventre va devenir albinos. Et, une femme aussi, quand elle se promène trop la nuit, ils vont dire que son enfant va devenir albinos, voilà des préjugés encore. Quand tu vas dans les zones minière, c’est tellement récurrent. Il y’ a les gens, ils peuvent aller consulter des charlatans, des marabouts, qui est assis sur place, il n’a pas à manger, il dit » donc, il faut envoyer un organe d’une personne atteinte d’albinisme, tu vas avoir de diamant et tout cela ». Ils peuvent aller nous tuer, il y’ a eu des enfants qui ont été tués comme ça>>.
Pour finir, il interpelle l’État de faire leur promotion pour éviter toute ségrégation à leur égard.
<< D’abord, c’est le ministère de l’action sociale que moi même j’accuse beaucoup. C’est notre ministère de tutelle, c’est lui qui doit faire notre promotion, mais ce sont eux qui sont les premiers à nous ségréguer. Donc, nous interpellons l’État sur ce point, vraiment de plus penser à cela>>.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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