La formation de deux jours destinée aux acteurs de la société civile et des médias sur la passation des marchés et la transparence budgétaire s’est achevée avec succès ce vendredi 14 juin. Financé par l’Agence Française de Développement (AFD), cet atelier, organisé par la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile (CONASOC), visait à renforcer les capacités des participants dans le domaine des procédures de marchés publics et à promouvoir la transparence budgétaire.
« C’est un atelier qui vise à renforcer la capacité des acteurs de la société civile guinéenne dans le domaine des procédures de marchés publics, sur la transparence budgétaire, mais aussi sur les projets. Comme vous le savez, depuis l’avènement du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), tout le monde sait que ce sont les marchés publics qui sont à la une. Certaines personnalités aujourd’hui sont en prison à cause de leur gestion. Et quand on dit l’État, l’État rend service à la population à travers quoi : les marchés publics. Près de 80 % du budget national est exécuté dans les marchés publics à travers les travaux, les acquisitions, les fournitures de biens et services, et les prestations intellectuelles. Il se trouve qu’il y a un code des marchés publics et certaines personnes qui sont à des postes de responsabilité, quand elles gèrent, elles font fi de ce code pour faire autre chose », a déclaré Moussa Sangaré, président par intérim du CONASOC.
De son côté, le consultant de la formation, Abdourahamane Bah, a souligné la complexité des mécanismes de passation des marchés publics : « Il faut essayer de faire en sorte qu’il y ait une masse critique permettant une large connaissance des procédures de marchés publics. Parce que dites-vous bien que 80 % de ce que nous avons comme budget va dans l’acquisition soit des travaux, soit des fournitures, soit des prestations intellectuelles. Et si ce montant va dans ces différents éléments, il est obligatoire et impératif pour nous d’avoir une visibilité sur la manière dont ces fonds sont utilisés. Cela passe par la maîtrise des procédures de passation des marchés publics. Il y a beaucoup de travail à faire et ce travail ne peut pas se faire en un jour. C’est un processus enclenché ; il faut chercher à créer une masse critique, c’est-à-dire un nombre considérable de citoyens guinéens qui sont outillés dans le cadre de la procédure de passation des marchés publics », a conclu le consultant.
La formation a permis aux participants d’acquérir des connaissances essentielles pour surveiller et influencer positivement la gestion des marchés publics en Guinée, contribuant ainsi à une meilleure gouvernance et à une utilisation plus transparente des ressources publiques.
Interrogé, Aboubacar Touré, participant, a souligné avoir acquis des connaissances essentielles sur les différentes thématiques développées lors de cet atelier :
« Pendant ces deux jours, on a appris beaucoup de choses. Vous savez, la passation de marchés et la transparence budgétaire sont au cœur de tout ce que nous faisons. Alors, il est nécessaire pour les acteurs de la société civile d’être outillés pour avoir un œil dans la gestion. Ce renforcement de capacité est venu au bon moment. Ça va changer notre façon de faire parce que nous sommes suffisamment outillés pour pouvoir aller vers ces acteurs et voir s’il y a de la transparence dans leurs gestions », a-t-il expliqué.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org