L’humanité a célébré, lundi, 19 juin, la 15ème journée internationale de la lutte contre la drépanocytose.
En Guinée, l’ONG » SOS Drepano-Guinée » a organisé une cérémonie sous le signe du dépistage. Une manière pour elle d’inciter les gens à se faire dépister de façon volontaire.
Ce rendez-vous tenu au quartier Nongo, en haute banlieue de Conakry, a connu la présence de plusieurs responsables évoluant dans le secteur de la santé en Guinée.
Dans son discours, le directeur général du centre de la drépanocytose et administrateur général de la structure organisatrice, Dr Mamady Drame a rappelé que » cette année représente la 15ème célébration de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. La première année en 2009, nous avons célébré cette journée à l’université Gamal Abder Nasser de Conakry. Alors, depuis ce jour jusqu’à maintenant, il y a toujours des drépanocytaires qui naissent avec la douleur, avec la souffrance des parents, avec l’accompagnement selon les moyens du personnel médical ».
Sur cette maladie dont sont victimes plusieurs personnes en Guinée, Dr Mamadi Drame a informé que » la guérison prend du temps et qu’il faut également les moyens. On est très loin d’accéder à la guérison. Cependant, la prévention, nous pouvons la faire, ça ne coûte pas grand-chose sinon que la volonté politique, la volonté économique et la volonté humaine », a-t-il poursuivi.
En guise de témoignage, une maman de 4 enfants souffrants de cette maladie, Djenab Diallo a prévenu que c’est une maladie très difficile.
» Étant la maman de 4 enfants atteints de cette maladie, je sais combien de fois nous souffrons. Parce que moi-même, là où je suis, je sais que je suis drépanocytaire. En ignorant cette maladie, j’ai donné naissance à d’autres enfants drépanocytaires. Donc, c’est une tâche qui est très difficile, mais avec la volonté de Dieu, on s’en sort surtout aussi avec l’aide de toutes ces personnes qui nous accompagnent. Vraiment, c’est difficile mais nous arrivons quand même à nous en sortir ».
Quant à Mariame Souadou Diallo, candidate du BEPC, souffrante de cette maladie, elle a invité le gouvernement à les accompagner.
» Je vis avec cette maladie depuis que j’avais deux ans, parce qu’il y avait aussi ma sœur qui avait cette maladie. Et, quand j’avais deux ans, on est venu chez Dr Drame. Maintenant, c’est comme ça moi je vis avec la drépanocytose, avec beaucoup de difficultés. Parce que l’année passée, j’ai fait le BEPC très souffrante, cette année aussi je l’ai fait avec beaucoup de difficultés. Je ne pouvais pas supporter les révisions très longtemps.
Je lance un appel au gouvernement pour nous aider vraiment parce qu’on a vraiment besoin d’aide. On souffre, on a pas de prise en charge… » .
Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année, plus de 230.000 enfants drépanocytaires naissent en Afrique subsaharienne contre 2600 en amérique du nord et 13000 en europe.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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