Suite à un parcours époustouflant, avec une troisième place acquise, sous les services de Mamadouba Gaucher Sylla, le Milo Football Club prend part à la Campagne Africaine pour la première fois de son histoire.
Rencontré ce vendredi, Sory Doumbouya, président du club de la ville de NABAYA, s’est prêté à nos questions pour étaler les perspectives qu’il compte entreprendre pour une meilleure figuration sur l’échiquier africain.
D’entrée, ce fils de Kankan se dit très heureux « J’apprécie à sa juste valeur le travail fait par les uns et les autres. Chacun a joué normalement sa partition, à commencer par l’encadrement technique, passant par les joueurs et les supporters. Ça a été un travail d’équipe, vraiment c’est une satisfaction totale. Vous savez, c’est une question de mentalité. Et, lorsqu’on met dans la tête qu’on veut réussir et quand on combine le courage et l’envie de gagner, ça paie toujours. Nous, beaucoup on parler, nous sommes sereins et nous visons ce que nous visons, nous marchons sur notre petit chemin. C’est vrai, au départ c’était pas facile et beaucoup pensaient qu’on allait redescendre moi-même j’ai été confronté à plusieurs questions », dit-il.
Poursuivant, « j’ai dit aux gens que c’est vrai qu’on est monté une fois de la Ligue 2 en première division on est redescendu, ce n’est pas parce qu’on avait pas les moyens, ce n’est pas parce qu’on avait pas les joueurs qu’il fallait mais, je l’ai expliqué : ça été un mauvais coaching de la part des autorités au niveau des sports. A l’époque, la Ligue qui était sur place a exigé à toutes les équipes de venir jouer le championnat à Conakry, imaginez une seule ville pour tout un pays.
Quand on est monté, les gens disent qu’est-ce explique cela ? C’est vrai, nous avons notre propre installation à Kankan, c’est un facteur. Deuxièmement, il y a le public qui nous pousse aux résultats. Et, nous-même on a le temps de suivre les jeunes. Voilà un peu ce qui a valu ce résultat j’étais sûr qu’on allait faire un résultat, je l’ai toujours dit parce que c’est comme ça on a voulu travailler pour montrer à la face du monde qu’en Guinée nous aussi on est capable de rentrer dans l’histoire. » dit-il
Interrogé sur l’exploit historique du Milo FC, il rappelle qu’ « au départ, nous on a joué au maintien. Mais, au-delà du maintien on a cherché aussi à être parmi les meilleurs, nous avons été parmi les meilleurs et on a cherché à avoir une place africaine.
L’objectif, parce que nous allons dans le concert des nations, nous allons représenter non seulement Kankan mais, la haute Guinée et toute la Guinée entière. Donc, nous mesurons la portée de cette tâche, nous sommes en train de prendre les dispositions pour vraiment honorer notre pays. Il ne faut pas qu’on fasse comme les autres, venir seulement figurer un ou deux matchs on est éliminé, nous nous voulons vraiment aller un peu plus loin, « précise l’homme d’affaires
S’agissant de la décision de l’Etat de ne plus accompagner les clubs engagés en Campagne Africaine, le président estime : « pour développer un secteur, il faut que le secteur soit soutenu et soit mis dans les secteurs prioritaires de l’Etat. Vous savez, l’Etat est une puissance publique, aucun individu ne peut se mettre à la place de l’Etat, c’est l’Etat qui peut révolutionner tous les secteurs. Mon souhait est que l’Etat essaye de s’intéresser au football, c’est un secteur comme l’agriculture, comme la pêche comme les mines. Mais, pour avoir les résultats, il faut investir, je souhaiterais vraiment que l’Etat revoie un peu sa politique pour qu’il s’intéresse, c’est une bonne occasion parce que la population guinéenne est majoritairement jeune. Le football, c’est une activité que la plupart des jeunes pratiquent c’est une aubaine pour les jeunes de s’exprimer d’aller se vendre et être rentable dans la vie. » se défend Sory !
Plus loin, notre interlocuteur martèle que « Le Milo, c’est une entreprise privée. Quand on ambitionne d’aller plus loin on cherche les moyens, je pense que grâce à Dieu nous ferons le nécessaire pour représenter honorablement la haute Guinée et la Guinée dans le concert des nations. Et, sur le plan financier, les dispositions sont déjà prises pour ne pas manquer ce rendez-vous. Mais, qu’à cela ne tienne, toutes les bonnes volontés sont les bienvenus mais cela ne veut pas dire que si les gens ne viennent pas nous allons rester à la maison. Je vous dis, malgré les faux débats, les faux commentaires qui se passent dans le milieu, nous, pour ne pas se vanter le Milo a toujours eu économiquement ce qu’il faut pour évoluer sur le terrain. » Sur la même lancée « Le Milo est l’un des rares clubs qui se déplace plus que tous les clubs de la Guinée, je le dis haut et fort à part la SAG. On a eu le plus grand nombre de déplacements tous les autres c’est une fois dans la saison. Ça fait 12 ans qu’on a le club, on a eu aucune aide externe donc aujourd’hui si nous devons aller en compétition africaine c’est très coûteux mais, grâce à Dieu on pourra participer et aucun match ne va être raté par le Milo FC. » promet le président du club de NABAYA !
S’exprimant sur le problème de diplôme de son technicien, qui pourrait rater les rencontres du Milo FC en compétition interclubs CAF, « Cette histoire de Licence CAF, je ne suis pas technicien. Mais, pour le moment j’ai une équipe technique dirigée par Gaucher qui me donne satisfaction. Donc, une équipe qui gagne je ne sais pas pourquoi on va changer cette équipe, à moins qu’il ne renonce parce qu’il est libre de choisir où il veut aller où il veut rester. Quant à nous, notre souhait serait de rester avec lui, pour le moment il a vraiment notre confiance, il a respecté tous les engagements pour cela moi je tiens à lui je ne pense pas le changer. » Annonce le président
Quel entraîneur sur le banc de Milo ? Le président du club de Nabaya répond « Naturellement, c’est Gaucher. Gaucher, il a des diplômes qui sont équivalents à certains diplômes de la CAF. J’ai appris par voie de presse qu’aucun entraîneur des 4 clubs qualifiés ne peut être sur le banc. C’est une question que moi je ne peux pas résoudre, c’est au niveau de la direction technique de la Fédération, parce que je me demande comment tout un pays peut rester sans que les entraîneurs ne soient sur le banc. Mais, pour le moment nous nous comptons sur nos entraîneurs, si on doit sortir c’est sur les gens là moi en tout cas il n’est pas question pour moi de faire venir un étranger pour coacher mon club parce que ma politique je l’ai toujours dit c’est à la base, le football à la base si vous avez remarqué je n’ai aucun international dans mon club et je ne vais même pas prendre même si on va en compétition africaine, j’ai confiance aux jeunes s’ils sont bien encadrer ils pourront faire le résultat. »
Ne pas retrouver le coach, Mamadouba Gaucher, lors de la prochaine campagne africaine, le président du Milo Football Club pense que c’est un coup dur « Oui, pour toute la Guinée. Moi, ça va être un coup dur, si non aujourd’hui qui va être le sélectionneur national en Guinée, je vais dire c’est Gaucher je crois vraiment en sa capacité c’est pas la formation qui a manqué qu’on dise qu’il ne peut pas être sur le banc c’est inadmissible. Ça sera un coup dur pour moi et pour toute la population de la haute Guinée, ça fait combien d’années y’a pas de stage en Guinée ? On parle de 8 ans, c’est très grave. Et, les conséquences que nous subissons aujourd’hui donc c’est défoncer seulement une porte qui est déjà ouverte. La Direction Technique Nationale, le bilan est négatif. C’est impardonnable, qu’on essaye de sous-estimer nos talents, je ne comprends pas cette politique de la CAF, je préfère ne pas m’aventurer. » a-t-il conclu !
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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