Selon les dernières informations parvenues à avenirguinee.org dans la soirée de ce jeudi, aucune solution n’est pour le moment trouvée dans l’affaire d’affaiblissement de sexes causée par un féticheur samedi dernier lors d’une danse transitionelle au quartier Kénien, dans la commune de Dixinn. L’inquiétude continue donc à grandir, les victimes demandent l’assistance de l’État, mais aussi des bonnes volontés.
Un journaliste de votre quotidien d’informations générales en ligne a abordé le sujet avec Ange Gabriel Haba, secrétaire exécutif du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne ( CNOSCG). L’activiste de la société civile ne minimise pas la situation, il exprime d’ailleurs la préoccupation de son organisation.
» Nous avons appris ça avec beaucoup d’étonnement et beaucoup de préoccupation, parce que la situation semble prendre assez d’empleur. Nous avons appris que des pères de familles et des jeunes victimes de cette situation ne font que pleurer tous les jours. En tant que citoyens, acteurs de la société civile, ça nous inquiète. Parce que ce sont des situations parfois incroyables mais vraies. L’Afrique a des valeurs qu’il ne faut pas minimiser », dit-il.
Pour trouver solution, Gabriel souhaite d’implication (profonde) de l’État afin que les victimes soient identifiées et transportées dans une structure de santé pour un examen.
» Je pense que les autorités ont fait déjà un premier pas . Parce que selon des informations que nous avons reçues à travers nos observateurs qu’étaient sur le terrain, c’est une réalité, parce que certaines victimes se sont exprimées la-dessus. Alors, ce qu’il faut rapidement faire, l’Etat, à travers les autorités locales doit identifier tous les citoyens victimes de cette situation pour les conduire à l’hôpital pour qu’il ait un examen mené par des spécialistes, pour comprendre le niveau de la situation et savoir comment ceux-ci peuvent être sauvés », propose-t-il.
Et d’ajouter, » ils peuvent nous dire exactement l’état de santé de ces personnes qui sont victimes de cette situation. Maintenant, chercher à savoir aussi par d’autres méthodes liées à la pharmacopée. L’Etat peut faire appel à d’autres citoyens qui ont les mêmes vertus, qui peuvent aider ces victimes aujourd’hui ».
Pour le SE du CNOSCG, » perdre son organe génital est un grand problème pour la santé humaine. C’est un grand problème parce que ça met en cause la fécondité de ces personnes, ça peut porter atteinte à leurs vies », estime-t-il.
Plus loin, notre interlocuteur soutient la réglementation de toutes les activités liées au fétichisme en Guinée. À l’en croire, c’est la meilleure démarche pour éviter des situations déplorables qui ne sont pas sans conséquences. De même, il invite les parents à veiller sur leurs enfants.
« Les situations pareilles, il faut faire attention. Les parents doivent contrôler les enfants, mais aussi arreter d’envoyer un féticheur dans un quartier pour lui permettre de faire certaines prestations, ça ne doit pas se faire à la hâte. Il faut éviter de faire ça au beau milieu de la ville. Que ces pratiques fassent l’objet d’une réglementation pour éviter que les conséquences de ce genre ne puissent endeuiller des familles ou créer des problèmes dans notre société », lance le jeune activiste.
À suivre…
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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