Élu pour un mandat de 4 ans à la tête du comité olympique et sportif Guinéen, lors du congrès électif tenu le 11 juin 2022, Elhadji Daouda Nassoko continue à s’investir pour booster les fédérations sportives. À la tête de l’institution mère des fédérations sportives du pays, Nassoko compte à ce jour des acquis en sa faveur.
Ce vendredi, 18 février 2023, le président s’est prêté à nos différentes questions, pour bien éclairer la lanterne des gens sur ce qu’ils apportent comme contribution afin de changer la situation.
Interrogé sur son bilan, il estime que << Le comité olympique a un rôle classique. Nous, nous avons un programme qui s’étend sur les 4 ans. Et, on est suivi par le CIO, la solidarité nous accompagne dans le programme. Nous avons des programmes relatifs au suivi, à la formation, aux bourses des athlètes, aux projets qui sont relatifs également aux entraîneurs. Et, l’accompagnement institutionnel des fédérations nationales. Généralement, c’est sur les plans que nous opérons. Après, les pays accompagnent les comités olympiques et certains sponsors mais chez nous ici on a pas de sponsors >>, dit-il d’entrée .
« C’est un bilan positif », poursuit-il, « nous avons à ce stade des athlètes qui sont soutenus par nous et payés au niveau national. Nous avons (4) athlètes en France, c’est aussi le comité olympique national. Nous avons des bourses pour les entraîneurs. Aussi des stages de formation, nous avons des fédérations que nous suivons, que nous accompagnons sur le plan institutionnel. Nous faisons des activités sur le plan de l’olympisme ».
À propos des difficultés, le doyen s’est exprimé avec amertume : << Nous n’avons pas de sponsors, nous n’avons pas d’accompagnateur. C’est ça notre problème, le comité olympique. En dehors du programme classique du CIO, il faut que nous ayons aussi certaines possibilités d’aider les fédérations. Les fédérations ont les mêmes problèmes que nous. C’est peu ce que les fédérations ont besoin. Par année, nous n’avons que 2 bourses pour les entraîneurs, 2 stages techniques pour une quarantaine de fédérations. Et, nous n’avons pas une dizaine d’athlètes sur des milliers d’athlètes que la Guinée doit aider », déplore-t-il.
Sur les objectifs à atteindre, il dira que << Nos rôles sont relatifs aux soutiens des athlètes, soutiens des entraîneurs, aux soutiens des fédérations. L’objectif de tout, c’est avoir une des qualificatifs au bout du compte. L’année 2023, c’est une année pré-olympique. Il faut que les fédérations travaillent pour que nous ayons des résultats. Tout doit aboutir à ça l’année 2021-2024″, martèle Ben Daouda.
La subvention, c’était aussi l’autre sujet du débat. Elhadji Ben Daouda Nassoko a insisté qu’elle est, << destinée à fermer un petit trou. Un don sans contrepartie qui permet à l’institution de fonctionner un temps, ce n’est pas un budget. Alors, on ne peut que se contenter de ça, c’est une première ce n’est pas la dernière. Et, puis mieux le département prend aussi en charge le déplacement de toutes les fédérations sportives nationales. Ce n’est pas à minimiser. Ce que nous avons reçu c’est pas ce qui compte, on a reçu ce que les autres ont reçu >>.
Quant aux raisons de ces multiples crises au sein des fédérations, malgré que les efforts ont été consentis, le président a lâché que c’est la démocratie : << le sport, c’est la meilleure voie de la démocratie. Parce que vous avez des statuts, des statuts qui ne peuvent être voté par l’assemblée. Une assemblée qui vous juge. En fin de chaque mandat, vous êtes jugé au cours de l’assemblée que vous organisez. Et, tu n’as aucune fédération qui va te dire 100% on est pour X. Donc, tu verras toujours un groupe qui dira que X n’a pas beaucoup fait ça et là. Et, c’est ça la démocratie. Là où c’est grave, c’est quand une institution pense que sa ça ne se doit pas. Mais, ça ne peut pas aller. Même au niveau du comité olympique, ce n’est pas tout le monde qui est pour moi. Alors, c’est la majorité, c’est ça la démocratie ».
A l’en croire, la limitation des mandats est un défi qui sera atteint.
<< Au niveau du comité, on est un exemple vivant. Nous avons trois mandats au maximum, nous avons un nombre important de femmes. Les 30%, nous avons 40% et quelques, nous avons servi d’exemple. Après nous, c’est les fédérations internationales, après ça va être des confédérations, après des fédérations nationales >>, espère-t-il.
Et, d’ajouter << Même au CIO, les 100% sont pas pour une seule personne a plus forte raison ici où tu as des gens qui ne savent même pas leurs rôles. Ce n’est pas nouveau pour nous, ce n’est pas un problème qu’il y’a 2 ou 3 groupes. Le comité de normalisation, je ne suis pas d’accord. C’est tout, je ne ferai pas de commentaire », conclut Elhadji Daouda Nassoko.
Alsény Savané pour avenirguinee.org