Dans le but de contribuer à la scolarisation des enfants issus des familles démunies qui ont l’âge d’aller à l’école, l’antenne préfectorale de l’ONG ‘’Action des Femmes et Filles de Guinée’’ ( AFFIG) a lancé officiellement ce Dimanche, 13 novembre, à Coyah, sa campagne de collecte de fonds en faveur des enfants. L’objet visé par le projet est de réduire la fréquence des enfants dans les rues et de leur permettre d’avoir une éducation scolaire.
Ces fonds qui seront collectés durant un mois auprès des personnes de bonne volonté, du gouvernement, des institutions nationales et internationales, permettront à cette structure d’aider les familles qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école.
Dans son discours de circonstance, la présidente de la structure initiatrice, Batrou Cissoko est revenue sur le but de cette campagne.
« Ce projet, c’est la réinsertion des enfants dans les écoles. Nous remarquons à longueur de journée, on ne cesse de croiser les enfants dans les rues , dans les marchés, d’où est venue cette l’idée d’organiser une campagne de collecte pour permettre à ces enfants vraiment, avec l’appui bien-sûr du gouvernement et des partenaires techniques et financiers, afin de pouvoir aider ces enfants à retourner à l’école », a-t-il indiqué.
Poursuivant, elle a souligné que « le lancement aujourd’hui, comme vous l’avez bien constaté, s’est bien passé. Parce que les parents ont répondu massivement présent. Donc, on s’est entretenu avec ces parents pour leur dire vraiment de laisser les enfants aller à l’école pour les personnes qui ont des moyens. Par contre, pour ceux qui n’ont pas les moyens, on a recensé ces enfants qui sont au nombre de 30 . Donc, on compte vraiment les mettre à l’école sous l’appui du gouvernement et des partenaires techniques et financiers ».
En l’en croire, sa structure n’a pas pour ambition de se limiter à Coyah. Elle prévoit d’aller dans d’autres préfectures également pour scolariser les enfants.
« Ce projet dépend du financement qu’on va recevoir. Sinon, on compte vraiment aller plus loin avec ce projet sur tout le territoire national. Donc, cela veut dire qu’on compte élargir le contenu du fond qu’on recevra de nos partenaires et bien-sûr sous l’implication du gouvernement ».
Devant ses amies qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, Djénab Sylla a interpellé les décideurs publics sur la situation des enfants déscolarisés.
« Ça me fait mal de voir mes amies qui ne sont pas à l’école, cela me brise le cœur car, tout enfant a droit à l’éducation, à l’encadrement. J’attire l’attention des autorités sur la situation des enfants en Guinée qui est majoritairement précaire surtout ceux de Coyah. Nous sommes L’avenir de ce beau pays, nous sommes les futurs ministres, directeurs, directrices, chefs d’entreprises. Pourquoi pas les futurs présidents de la République ? Je demande l’implication du ministère de la protection de l’enfance, les institutions nationales et internationales pour permettre à ces pauvres enfants d’accéder à l’école. Car, cela est primordial » dit la petite fille.
J’interpelle tous afin de veiller et offrir une éducation de qualité aux enfants qui sont la relève de demain », a-t-elle estimé.
Très contente de cette initiative, N’Sira Camara, parente, a livré son sentiment relatif à cette initiative: « Nous sommes aujourd’hui vraiment contentes de cette initiative venant des enfants. Nous aussi, ce n’est pas notre volonté de donner le plateau à nos enfants, mais c’est parce qu’on n’a pas les moyens. Nos maris sont malades et il y’a rien. Ce qu’on vend ne nous suffit pas, donc on est obligé de donner une partie à nos enfants et nous aussi on va au marché, c’est ce que nous rassemblons pour les besoins de la famille. Mais, ce que nous venons d’entendre ici, aujourd’hui on est content et nous sommes disposés afin que cette ONG aide nos enfants à être scolarisés ».
De retour de Coyah, Ibrahima Sory Camara pour avenirguine.org
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