Sur convocation de son président Dr Dansa Kourouma, le Conseil National de la Transition s’est réuni ce lundi, 28 août, autour d’un seul ordre du jour à savoir: l’examen et l’adoption du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026.
Ce débat d’orientation budgétaire (DOB) est un processus qui permet au gouvernement d’associer le parlement à la définition des grandes lignes de sa politique budgétaire et monétaire à moyen terme. C’est une étape importante pour garantir la transparence et la participation des partenaires économiques et sociaux dans la gestion des finances publiques. C’est aussi l’occasion pour la représentation nationale d’examiner les orientations financières, les projets et les priorités en termes de politiques publiques pour les trois (3) années à venir.
Selon la rapporteure de la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, au niveau du VOLET RECETTES : « Elles sont projetées à 108 131,81 Mds de GNF sur la période 2024-2026 et augmenteraient en moyenne de 11,75%. Ces recettes sont constituées de recettes fiscales pour 98 651,81 Mds, de dons, legs et fonds de concours pour 3 616,56 Mds et des autres recettes pour 5 863,44 Mds.
Les recettes à mobiliser en 2024 devraient croître de 13,82% par rapport au PLFR 2023.
Pour les années 2025 et 2026, les taux de progression seraient respectivement de 9,52% et de 14,93%.
VOLET DEPENSES :
Les dépenses sont évaluées à 132 604,59 Mds de GNF sur la période, soit une évolution moyenne de 10,56%. Elles se décomposent en budget général pour 128 502,94 Mds (96,91%) et en Budget d’Affectation Spéciale (BAS) pour 4 101,65 Mds (3,09%).
Les dépenses du budget général :
Elles se répartissent sur la période en dépenses courantes pour 73 618,20 Mds (57,29%) et en dépenses d’investissement pour 54 884,74 Mds (42,71%) », a dit entre autres honorable Fatima Camara.
A l’issue de l’examen du Document de Programmation Budgétaire Pluriannuel 2024-2026, le CNT formule les recommandations suivantes:
1. prendre les dispositions nécessaires pour favoriser l’autosuffisance dans les secteurs de l’énergie et de l’eau ;
2. renforcer et accélérer la construction des infrastructures routières dans les zones à fort potentiel agricole et dans les localités où le problème de désenclavement se pose avec acuité ;
3. procéder à la création d’une banque agricole ;
4- revoir les prévisions de recettes budgétaires projetées en 2024 pour des raisons de sincérité
budgétaire ;
5- Réviser à la baisse la projection des soldes budgétaires vu la rareté des ressources de
financement sur le marché financier national et international ;
6- Doter suffisamment les services de protection civile en ressources budgétaires ;
7- Construire des écoles post-primaires pour des personnes vivant avec un handicap à
Conakry et à l’intérieur du pays ainsi que des infrastructures sportives adaptées à leur état;
8- Mener des réflexions pour intégrer des programmes éducatifs dans la grille des émissions de la RTG au lieu de la création d’une nouvelle chaine télévisée éducative dédiée à la jeunesse ;
9-Baisser le taux directeur de la BCRG afin de permettre aux banques de financer le secteur privé à des taux raisonnables ;
10- Procéder au recrutement des enseignants contractuels de façon rigoureuse et transparente dans la perspective de la rentrée scolaire 2023-2024 ;
11-Envisager la construction d’un centre de conférence internationale ;
12-Doter les îles de Loos d’infrastructures de base ;
13- Construire des marchés de produits agricoles et des chambres froides en nombre suffisant pour assurer l’écoulement et la conservation des produits du secteur primaire ;
14- Prendre des mesures pour accélérer la construction des logements des préfets et
gouverneurs ainsi que la rénovation des villas sily.