À travers une plénière, le gouvernement de la transition a présenté ce mercredi 31 juillet à Conakry aux conseillers du CNT le projet de loi de finances rectificative (LFR 2024) pour l’exercice 2024, pour son examen et son adoption. Finalement, il a été adopté par tous les conseillers.
Dans sa prise de parole, le ministre du Budget, Facinet Sylla, a rappelé que des ajustements ont été opérés sur les objectifs budgétaires définis dans la loi de finances initiale (LFI) 2024, en réponse aux évolutions économiques et sociales intervenues depuis son adoption, tant au niveau national qu’international.
« Sur le plan international, nous observons la poursuite des conflits russo-ukrainien et ceux du Moyen-Orient, avec leurs impacts négatifs sur la croissance économique mondiale. Ensuite, sur le plan national, nous notons la persistance des effets de l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum dans divers secteurs de l’économie, les effets de la crise énergétique mais aussi, de façon positive, le démarrage effectif de certaines composantes impactantes des infrastructures du projet Simandou », a-t-il déclaré avant d’ajouter :
« L’élaboration de ce projet de loi de finances rectificative est sous-tendue essentiellement par les éléments ci-après :
– Le besoin urgent de soutenir les ménages et de renforcer leur pouvoir d’achat tout en assurant une gestion rigoureuse de nos finances publiques.
– La révision à la baisse de l’objectif de croissance de l’économie à 4,2% contre 5,4% initialement projeté.
– La réduction du ratio déficit budgétaire afin de maintenir la viabilité de la dette.
– L’augmentation prévisionnelle nette des recettes intérieures de 2%.
– La hausse des charges relatives aux remboursements des titres d’État pour 556 milliards FG, suite aux dernières informations communiquées par la BCRG.
– Les investissements massifs en cours dans notre pays, notamment la réalisation du gigantesque projet Simandou. »
Concernant la mobilisation des recettes, le ministre Sylla a mentionné que :
– La Direction Générale des Impôts contribue à hauteur de 53%.
– La Direction Générale des Douanes pour 37%.
– La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique pour 10%.
En termes de recettes extérieures, il a souligné : « Elles concernent les dons, projets et programmes d’investissement ainsi que les appuis budgétaires dans le cadre du Fonds Commun de l’Éducation (FCE) », a-t-il précisé avec insistance.
Pour lui, les prévisions sont portées à 38 650 milliards FG, soit un accroissement de 2,6% par rapport à la LFI 2024. « Elles se décomposent en budget général pour 37 274 milliards FG (96%) et en budget d’affectation spéciale (BAS) pour 1 376 milliards FG (3,6%). Les dépenses d’investissement de ce budget révisé représentent environ 40% des dépenses totales de l’État et sont financées par les ressources intérieures à hauteur de 56%. Ceci traduit la volonté du gouvernement à orienter plus de ressources dans la réalisation des investissements pour résorber le déficit d’infrastructures du pays », a-t-il conclu avec espoir.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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