Sous l’égide du président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa Kourouma, les conseillers nationaux étaient réunis en plénière ce samedi 24 août dans la salle de l’hémicycle du palais du peuple. L’objectif de cette plénière était axé sur la délibération du Document de Programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027.
Dans le rapport exposé par la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, il est mentionné que, « Les principales hypothèses retenues pour l’élaboration de ce cadre budgétaire se résument comme suit : • un taux de croissance du PIB de 8,4% en 2025, 11% en 2026 et 11,8% en 2027 ; • un taux d’inflation (en moyenne annuelle) à 11,2% en 2025 ; 10,1% en 2026 et 9,9% en 2027 ; un taux de change de 8 489 GNF pour 1 Dollar en 2025; 8 491 GNF en 2026 et 8 494 GNF en 2027 », a indiqué Honorable N’Gouamou Fabara KONÉ, Rapporteur Général du CNT.
Dans la suite du rapport, il rajoute ceci, « les recettes budgétaires de l’État sont projetées à 125 338,12 Mds sur la période, avec des parts respectives de 26,38% en 2025, 33,34% en 2026 et 40,28% en 2027.
« Sur la base de ces hypothèses macroéconomiques, les projections budgétaires en recettes et en dépenses de la période se présentent ainsi qu’il suit : 1) Les recettes : Les recettes budgétaires de l’État sont projetées à 125 338,12 Mds sur la période, avec des parts respectives de 26,38% en 2025, 33,34% en 2026 et 40,28% en 2027. En moyenne annuelle, les projections de recettes sont estimées à 41 779,37 Mds, soit un accroissement de +18,25%. Les régies de recettes devraient mobiliser 120 891,42 Mds sur la période, dont 31 623,25 Mds en 2025, 40 138,41 Mds en 2026 et 49 129,76 Mds en 2027. La Direction Générale des Impôts contribuerait à hauteur de 53,96%, la Direction Générale des Douanes à 38,19% et la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique à 7,85% », a-t-il fait savoir.
Sur les dépenses, le conseiller Fabara KONÉ indique qu’elle se chiffrent à 138 140,20 Mds, soit 28,66% en 2025; 33,15% en 2026 et 38,18% en 2027.
« Les dépenses du budget de l’État projetées sur la période 2025-2027 se chiffrent à 138 140,20 Mds, soit 28,66% en 2025 ; 33,15% en 2026 et 38,18% en 2027. Elles progressent de +36,48% entre 2024 et 2027, soit un niveau annuel moyen de 46 046,73 Mds. Ces dépenses se décomposent en budget général pour 131 075,87 Mds (94,89%) et en Budget d’Affectation Spéciale (BAS) pour 7 064,33 Mds (5,11%). Elles se décomposent en dépenses courantes pour 76 097,73 Mds (58,06%) et en dépenses d’investissement pour 54 978,14 Mds (41,94%) », a-t-il précisé.
A l’issue de l’examen du Document de Programmation Budgétaire Pluriannuel 2025-2027, le CNT a formulé 14 points de recommandations non les moindres à savoir:
1. prendre les dispositions nécessaires pour favoriser l’autosuffisance dans les secteurs de l’énergie et de l’eau;
2. prendre les dispositions pour l’apurement de la dette intérieure ;
3. impliquer le patronat et les Chambres consulaires dans la définition des politiques d’élargissement de l’assiette fiscale ;
4. poursuivre la viabilisation des zones industrielles ;
5. envisager la construction des routes à péage ;
6. veiller à l’application stricte du code général des impôts en son article 513 Bis, 513 ter et 513 quater portant taxe sur les jeux de hasard pendant la loi de finances initiale 2025 ;
7. renforcer et accélérer la construction des infrastructures routières dans les zones à fort potentiel agricole et dans les localités où le problème de désenclavement se pose avec acuité;
8. procéder à la création d’une banque agricole et de l’habitat ;
9. construire des écoles post-primaires pour des personnes vivant avec un handicap à Conakry et à l’intérieur du pays ainsi que des infrastructures sportives adaptées à leur état ;
10. baisser le taux directeur de la BCRG afin de permettre aux banques de financer le secteur privé à des taux raisonnables ;
11. envisager la construction d’un centre de conférence internationale ;
12. doter les îles de Loos d’infrastructures de base ;
13. construire des marchés de produits agricoles, des entrepôts, des magasins de stockage et des chambres froides en nombre suffisant pour assurer l’écoulement et la conservation des produits du secteur primaire ;
14. poursuivre la construction des logements des préfets et gouverneurs ainsi que la rénovation des villas sily.
Abdoul Karim Touré, pour avenirguinee.org
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