La Maison de la Démocratie et des Droits de l’Homme (M2DH) a lancé ce vendredi, 14 avril, le projet de monitoring citoyen des activités du chronogramme de la transition en Guinée. C’était à son siège sis à Nongo dans la commune de Ratoma. Cette initiative a pour objectif de contribuer à l’information des populations sur le processus de mise en œuvre des activités de la transition comme convenu entre l’État guinéen et la CEDEAO, au bénéfice de la paix et de la stabilité en cette période transitoire. Aussi, recueillir des témoignages réels et factuels du processus de la transition en fonction des critères relatifs aux principes et aux conventions auxquelles la Guinée est partie prenante et des lois nationales tout en tenant compte des principes démocratiques de base et la participation citoyenne.
Moussa Soumaoro, directeur exécutif de la M2DH explique les raisons de cette initiative : << Cette initiative est partie d’un constat, c’est un peu le silence par rapport aux activités du chronogramme de la transition. C’est pourquoi, nous avons décidé de mettre en place ce projet pour faire le monitoring des activités du chronogramme de la transition afin d’apporter des informations fiables et exactes aux citoyens et aux autres acteurs pendant qu’ils sont impliqués dans le processus de mise en œuvre de la transition en Guinée>>.
Selon les organisateurs, ce projet vise également à démocratiser l’information autour du chronogramme de la transition officiellement lancé depuis janvier 2023 et qui prendra fin en janvier 2025, afin de permettre aux citoyens de tout savoir dans le cadre du chronogramme dont 10 activités essentielles ont été publiées par le gouvernement.
Le consultant du projet de M2DH, Ibrahima Chérif étale le rôle et les démarches méthodologiques de la structure : << Notre rôle c’est de mettre la visibilité sur l’ensemble des activités qui sont inscrites dans le chronogramme de la transition pour que les gens sachent que les choses se déroulent. En termes de démarches méthodologiques, il s’agit pour nous d’entrer dans une démarche de collaboration institutionnelle entre le projet et tous les partenaires d’exécution du chronogramme, c’est-à-dire le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation et l’ensemble des services techniques. Une fois ces partenariats ficelés, nous allons prendre l’information à la base pour que les différents services techniques nous aident à collecter les informations pertinentes afin que la sensibilisation auprès du grand public soit efficiente. Nous ferons le monitoring de l’ensemble des informations en lien avec les activités inscrites dans le chronogramme. En plus, nous ferons l’analyse de ces données collectées et nous allons publier chaque deux mois un rapport de veille pour permettre à tous les amis de la Guinée et les citoyens de savoir exactement d’où est-ce que nous venons avec le chronogramme, d’où nous sommes exactement et qu’est ce qui reste à faire afin que chacun soit informé conformément à ce qui est prévu >>.
Dans le processus de la transition, la société civile étant le porte-voix des citoyens, joue un rôle crucial. Au-delà d’alerter, elle devrait être partie prenante à toutes les discussions, soutient Mamadou Cellou Bah, consultant.
<< La société civile a pour rôle à la fois de faire des alertes mais , de veiller aussi au respect des principes démocratiques et des conventions ainsi que des lois nationales. C’est à la fois aussi un acteur qui participe à l’éducation citoyenne, l’un des domaines d’interventions des acteurs de la société civile.
Aujourd’hui, nous sommes en mesure de trancher la question de la transparence de par la gestion des ressources publiques, et les autorités actuelles du pays ont promis la moralisation de la vie publique. Nous estimons que c’est un moyen pour nous de nous engager dans ce processus >>.
Selon la Maison de la Démocratie et des Droits de l’Homme, des courriers d’information ont été adressés aux autorités pour une bonne collaboration et la facilitation à l’accès aux informations. Elle espère que cette démarche engagée sera fructueuse. Il s’agira notamment de promouvoir une transition démocratique et une conduite transparente et éclairée du calendrier des activités. La M2DH et la CODDH réaffirment leur disponibilité et leur engagement à œuvrer pour la bonne réussite de la transition dans notre pays.
Bintou Camara pour avenirguinee.org