En tournée à l’intérieur du pays, le ministre de la justice a rencontré les imams de Kankan. Ces derniers ont attiré l’attention de charles sur « les agissements » de Nanfo, un imam qui prie dans sa langue maternelle.
En guise de réponse, contrairement à toute attente, le ministre a soutenu que Nanfo Diaby est libre de prier dans n’importe quelle langue. Et que, ce n’est pas à eux de le juger.
« Ce n’est pas vous qui devez juger Nanfo. Vous devrez prier pour ce que vous croyez être juste, que Dieu puisse prendre ça pour vous. Nanfo, s’il prie en N’Ko chez lui, moi en tant que ministre des droits de l’homme je dois faire en sorte que ses droits soient respectés. Je veux qu’on fasse la part des choses. Réunir des gens maintenant pour qu’il y ait affrontements, ça c’est une infraction, mais prier dans une autre langue…Pourquoi on fait le coran en N’Ko? C’est pour que les gens puissent comprendre, l’islam a ses règles », dit-il.
Et de poursuivre, « dites à l’imam de laisser Nanfo prier dans la langue qu’il estime être juste, c’est son droit. Mais Nanfo ne doit pas troubler l’ordre public ou des affrontements, ça deviendra une infraction. Si on dit d’islamiser tout le monde, c’est une violation grave des droits de l’homme », a-t-il expliqué.
Insistant par la suite,: » Dites à l’imam que ma position sur le cas de M. Nanfo est très claire. Je ne confonds pas ma fonction de ministre des droits de l’homme et moi en tant que musulman. Si Nanfo veut il n’a qu’à prier en Chinois, je dois respecter son droit, mais tu ne peux pas mélanger les communautés pour qu’il y ait la mort. Si Nanfo veut il n’a qu’à prier en Chinois, je dois respecter son droit. Ici, c’est la liberté de religion, si tu veux sois rasta, ou quoi. Seul Dieu peut nous condamner », a-t-il martelé.
Droit dans ses bottes, le garde des Sceaux persiste et signe que la Guinée n’est pas la Mecque où la charia est appliquée. C’est pourquoi, il dira à qui veut l’entendre que Nanfo est libre de prier dans la langue de sa convenance.
« Il a le droit de prier dans la langue qu’il estime être juste. Je dois respecter ses droits », dit-il avec fermeté.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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