En marge de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti (PEDN), tenue ce week-end à son siège, le président Lansana Kouyaté s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualités notamment : la tournée des membres du gouvernement à l’intérieur du pays et la convocation de Cellou Dalein Diallo à la CRIEF.
Sur le premier sujet, l’ancien premier guinéen a tout d’abord apprécié l’initiative gouvernementale qui, selon lui, consiste à s’enquérir des réalités de la Guinée profonde.
« Un gouvernement décide, prend des initiatives. Ils ont pris, à mon avis, la bonne initiative d’aller à l’intérieur du pays pour plusieurs objectifs dont l’un des principaux est de toucher du doigt la réalité des différentes régions ; ce qui est une bonne chose », dit-il.
Et de poursuivre : « Ce qui a souvent créé des problèmes en Guinée, quand une chose est bien faite, c’est tout le monde qui le reconnaît, même ceux qui le reconnaissent après, celui qui vient le détruit. On ne doit plus s’arrêter quand quelque chose est bien, ceux qui viennent doivent continuer. C’est ainsi qu’un pays progresse. Il n’y a pas de décollage comme une fusée. L’action de l’homme se mûrit, se réfléchit et ensuite il agit. Quand il agit et que ça va dans la bonne direction, c’est tant mieux. Je crois que comme je l’ai dit, le gouvernement l’a exprimé, ils vont pour toucher les réalités du doigt, c’est tant mieux ».
Sur la question de la convocation par la CRIEF, du président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, le leader du PEDN souhaite que ce dernier se présente devant la juridiction. Pour Lansana Kouyaté, si l’on veut que la loi prévale et que l’organe chargé de cela nous interpelle, « qu’on accepte de venir ».
« Nous voulons que la loi prévale dans ce pays, chacun de nous le veux vraiment. Si on le veut et que l’organe qui est chargé de ça (la CRIEF) a été mis en place, alors chacun (je ne parle pas de lui seulement) doit l’accepter. Qu’on accepte de venir devant la justice. Pourquoi les présidents acceptent-ils d’aller devant la justice ? tous les grands pays le font. Pourquoi pas nous ? tout le monde se plaint d’une chose : quand arrive le moment soit de montrer l’innocence, soit de montrer la culpabilité, on hésite. Pourquoi ? Il est appelé, il n’est pas coupable jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par la justice. C’est tout ce qu’on souhaite dans ce pays. Quiconque est appelé à ça, qu’il réponde et qu’il se défende. C’est cela l’égalité devant la loi. La loi est dure mais c’est la loi », a conclu Kouyaté.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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