Le président de la transition guinéenne était jeudi devant les éminentes personnalités du monde à la tribune des Nations-Unies. Colonel Mamadi Doumbouya s’est porté en leader de la jeunesse africaine, mais a occulté dans son discours la gestion de la transition et le chronogramme établi entre la Guinée et la CEDEAO.
Au lendemain de la prise de parole du chef de l’État Guinéen, le président par intérim de la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile (CONASOC) s’est exprimé à propos lors d’une interview qu’il a accordée à avenirguinee.org.
» En matière géopolitique et stratégique, c’est un très bon discours. Parce que c’est un discours annonciateur d’une rupture, c’est ce qui est fait depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. Il n’est pas le seul à le faire, le ministre des affaires étrangères togolais aussi en a fait . Cela veut dire que c’est un sentiment partagé par toute la jeunesse africaine. Et, ce sentiment veut que les africains prennent leur destin en main. Moi ça me réconforte et ça va droit en ligne avec ma vision d’une Afrique responsable d’elle et maître de son destin « , dit Moussa Sangaré.
Contrairement à ceux qui pensent que la gestion de la transition et le chronogramme convenu entre la
Junte et les la CEDEAO devraient figurer dans ce discours, cet acteur de la société civile indique qu’il “n’a pas besoin de revenir dessus, cela fait plus d’une année que le président de la transition martèle qu’il n’est pas candidat et qu’il ne sera pas candidat, en plus qu’aucun membre du CNRD et du gouvernement ne sera candidat…. Plus loin, il a dit qu’il ne fera pas un jour de plus au pouvoir”, rappelle Moussa Sangaré.
Quant au coordinateur par intérim de la Maison des Associations et ONG de Guinée, il s’est prononcé sur la manifestation tenue par les Forces Vives de la Nation à New York.
» Vous savez que la manifestation pendant cette session ordinaire des Nations-Unies est récurrente. Vous remarquerez que ce ne sont pas seulement des guinéens qui manifestent, c’est une tradition internationale. Donc, je pense que c’est quelque chose qui est normale, ça n’a pas commencé par colonel Mamadi, ça ne va pas terminer par lui”, soutient Alpha Bayo.
Et de poursuivre, “tout ce que je déplore, c’est le débordement qui a été constaté. Si non, la manifestation de joie ou de colère, c’est une tradition internationale”.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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