Après l’appel à candidature du Comité de Normalisation pour le recrutement d’un sélectionneur à la tête du Syli National de Guinée, plusieurs dossiers ont été reçus par le secrétariat général de la Fédération Guinéenne de Football.
A travers un communiqué diffusé par la suite, 4 candidatures ont été retenues pour le poste. Elles feront l’objet d’une étude par une commission avant l’annonce du nom du nouveau sélectionneur. Il s’agit de Morlaye Soumah, Kaba Diawara, Mohamed Kanfory Lappé Bangoura et Moussa Théa.
Candidat en lice pour conduire à nouveau le Syli National, Mohamed Kanfory Lappé Bangoura, président de l’Association des Éducateurs et Entraîneurs de Guinée, s’est exprimé ce dimanche dans « Foot Express » sur radio Espace.
Interrogé sur les raisons de sa candidature, après un échec total lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018, Kanfory Lappé Bangoura a voulu d’abord apporter un précision.
« Quand moi je prenais le Syli, Fernandez et son équipe qui, je pense, avaient créé un certain désordre au niveau de cette sélection, il y avait une grande régression. Depuis le passage de Fernandez et son staff ce Syli a eu des problèmes. Moi, personnellement c’est la Fédération et le ministre des sports à l’époque Siaka Barry qui m’ont convoqué, je ne partais même pas accompagner l’équipe en tant que sélectionneur, on m’a convoqué pour être de la délégation aller avec l’équipe parce qu’ils veulent se séparer de Fernandez. Mais, ils ne peuvent pas le dire parce que quand ils font comme ça, Fernandez va les poursuivre. Moi, je suis allé comme ça avec la délégation », rappelle-t-il.
En ce qui concerne sa candidature, le technicien guinéen a déclaré: « Lappé a mûri, Lappé a augmenté sa formation. Et, vous avez vu au-delà de ma licence CAF, je suis l’un des rares guinéens qui a un diplôme de Pasaique que le comité olympique organisé, qui fait toutes les disciplines sportives, j’ai le diplôme de l’académie coaching mental de Maroc, je suis même le représentant d’honneur de cette académie en Guinée. Vous avez vu l’apport de ce coaching mental au CHAN au Cameroun, ça nous a amené jusqu’où ? Moi, je crois que les acquis après mon passage dans l’équipe nationale et l’expérience que j’ai aujourd’hui, je pense que j’ai toutes les compétences. Le dernier savoir, c’est savoir se remettre en cause, je pense que Lappé c’est remis en cause et il a compris. Je pense que l’effectif que le Syli a aujourd’hui, personne ne me dira au monde qu’il n’est pas comparable à toutes les équipes africaines, il suffit d’avoir la possibilité de pouvoir faire progresser ce groupe, faire la progression individuelle et collective. La preuve, j’amenais des joueurs au CHAN, je pense que personne ne pouvait s’attendre à la performance que ces joueurs ont aujourd’hui. C’est l’entraîneur et son staff. Ce Syli d’aujourd’hui, on a l’un des meilleurs effectifs. Et, je pense qu’avec ce Syli, je donnerais les meilleurs résultats à la Guinée », promet Kanfory Lappé.
Accusé d’avoir convenu un deal avec les joueurs au moment de la convocation, le technicien guinéen s’est exprimé en ces termes : « Moi, je voudrais dire qu’on me donne un petit exemple d’un joueur à qui j’ai pris un franc pour une sélection, je le dis haut et fort. Mais, la Guinée fonctionne comme ça. Je suis le président de l’association des éducateurs et entraîneurs de Guinée, je mets ma main dans ma poche pour soutenir cette association, assurer des formations des éducateurs ; je prends des charges pour aller jusqu’à N’zérékoré ; j’ai un club que j’entretien FC Séquence ; j’entretien les joueurs, qu’on me dise qu’un joueur m’a donné un franc. Et, pendant que je parle, tous les joueurs qui suivent savent mon premier discours quand je finis de faire une sélection. J’ai dit ‘’vous avez été sélectionné par moi. Si quelqu’un pense qu’il a donné un franc pour venir ici, allez-y réclamer’’ demandez aux joueurs, je le dis haut et fort, celui qui dit le contraire qu’il m’amène une preuve ».
S’agissant des entraîneurs locaux, ayant la difficulté de gérer les joueurs professionnels une fois en équipe nationale, Kanfory Lappé de répondre : « Je pense que c’est un faux débat. Il ne faut pas que les gens se fient sur ça. Les binationaux, quand je suis en Europe, je parle avec les présidents de clubs européens. C’est nous qui les formons. Si un joueur dit que si ce n’est pas Lappé, je ne le convoque pas, il n’est pas patriote. Je pense que c’est la patrie d’abord. C’est pourquoi le côté mental est aussi important dans la vie. Les binationaux, c’est bien vrai ils sont nés là-bas moi c’est comme ça je qualifie. Mais, s’ils n’acceptent pas les principes de la Guinée, il n’y a pas de raisons qu’ils viennent jouer ici ; il ne faut pas creuser de fausser entre les trois groupes. C’est-à-dire les locaux, ces expatriés et les binationaux », estime celui qui a produit un bon résultat avec les juniors à la CAN.
Par rapport à la recomposition du staff technique, si toutefois il est retenu en tant que sélectionneur du Syli National, il dit ensuite : « Je crois que le CONOR a demandé de faire une proposition de staff… Vous savez, chaque pays a sa culture. Il faut beaucoup tenir compte de cela. Chaque équipe a des principes de jeu. Alors, je pense que le CONOR, s’ils pensent qu’il faut trouver des points d’entente, c’est possible, c’est la culture guinéenne. Mais, c’est clair que c’est toi qui propose ton staff, je pense qu’il n’y a pas de débat »
Face à des adversaires très réputés, Mohamed Kanfory Lappé Bangoura pense être le candidat favori pour occuper la tête du Syli.
« J’ai beaucoup de respect pour les autres. Il faut jouer pour l’équipe nationale mais, avant qu’ils ne soient joueurs, j’étais déjà entraîneur. Moi, je pense que les critères demandés, il faut les diplômes. Peut-être que Théa a un diplôme, pas autant que déjà depuis 1992, moi j’avais commencé à collecter les diplômes. Je pense que s’il faut prendre les diplômes, je suis au-dessus. Tu prends l’expérience, on n’en parle pas. Quand tu prends l’environnement, qu’on aime ou pas, j’ai entraîné tous les grands clubs de la Guinée. Alors, la connaissance du football guinéen et de footballeur, je ne peux pas être comparé à quelqu’un, c’est impossible.
Collaborer ou être adjoint de Kaba Diawara, Kanfory a plutôt étalé ses principes une fois à la tête de l’équipe : « Je pense que, une seule chose peut être possible, c’est que je sois retenu. Et que Kaba travaille avec moi. Le contraire est impossible. Pourquoi impossible ? Ce n’est pas le même niveau, les diplômes que j’ai, c’est impossible d’être assistant de quelqu’un », a-t-il fait remarquer.
Alsény Savané pour avenirguinee.net
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