Ce mardi, 10 mai 2022, le projet « STOP PALU PLUS », sous le financement de l’USAID en collaboration avec le Ministère de la santé à travers le Programme National de lutte contre le paludisme (PNLP), a tenu dans les locaux de la mairie de Matoto, une réunion de plaidoyer pour le dénombrement de la campagne MILDA 2022 à Conakry. Inscrite dans le cadre des préparatifs de la campagne de distribution des moustiquaires en vue de lutter contre le paludisme, cette rencontre a mobilisé le maire de la commune, Mamadouba Tos Camara, les porteurs du projet, les imams, les responsables des 38 quartiers de la commune et les représentants des jeunes et femmes leaders.
Soucieux de la réussite de la campagne de dénombrement, les porteurs de ce projet, par la voix de madame Sylla, ont tenu un exposé magistral sur les étapes et le processus des travaux prochains de dénombrement des ménages qui doivent être supervisés et facilités par les autorités communautaires à la base.
Dans son allocution, Madame Sylla Souadou Diallo est revenue sur l’objectif de ce plaidoyer. Selon elle, cette activité a pour but » d’informer les autorités et toutes les couches qui composent la société pour qu’elles acceptent de participer au dénombrement des ménages dans leurs quartiers pour la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées au compte de l’année 2022. Le projet « STOP PALU PLUS » et ses partenaires organisent chaque 3 ans une grande campagne pour doter les ménages des moustiquaires imprégnées », a-t-elle indiqué.
Poursuivant, elle rappelle que ces activités se déroulent en des étapes : « la première consiste au dénombrement. Si on ne le fait pas, on ne saura pas le nombre exact de ménages. Après celle-ci, c’est la formation des chefs de centre, les superviseurs de proximité et les moniteurs. Enfin, la formation des agents dénombreurs qui vont être sur le terrain. Après toutes ces étapes, nous allons faire l’analyse pour savoir combien de ménages ont été dénombrés dans la commune de Matoto », a fait savoir Madame Sylla.
Contrairement aux trois dernières éditions (2013/2016/2019) cette quatrième fait place à une nouvelle méthode de travail qui facilitera l’exercice aux agents dénombreurs : c’est la digitalisation des dénombrements.
» Cette année, c’est numérique, c’est digitalisé. Il y a une équipe de 2 personnes, composée d’un mobilisateur qui aura pour tâche d’introduire l’équipe et expliquer pourquoi ils sont là au niveau du ménage. Et, un dénombreur va procéder au dénombrement des personnes vivantes dans le ménage et chaque ménage sera enregistré à un numéro unique qu’on appelle code QE. Et là, le coupon est enregistré automatiquement. La stratégie, c’est une moustiquaire pour 2 personnes.
Avec la digitalisation, il y a une exigence parce qu’il faut avoir le numéro de téléphone. Il peut arriver que la personne perde le coupon mais, s’il retient son numéro, dès qu’on l’introduit, on peut facilement le retrouvée », a révélé Dr Hamidou 2 Barry, coordinateur des activités du projet dans la commune de Matoto.
Quant au maire, comme d’habitude, fier de ses lieutenants, Mamadouba Tos Camara a appelé les chefs de quartiers et responsables communautaires présents à cette réunion, à plus de responsabilité pour la réussite de ces travaux dans la plus grande commune de Conakry.
« Les moustiquaires qui seront partagées, si elles sont utilisées dans les règles de l’art, nous allons empêcher la propagation du paludisme. Nous savons tous aujourd’hui qu’il n’y a pas une partie de la Guinée plus sale que Conakry. On n’a pas les moyens, si nous bénéficions de l’aide, il faut en prendre soin. Pour que cette campagne réussisse, la grande responsabilité revient aux chefs de quartiers et imams parce que vous êtes la voix des sans voix », dit-il.
Et d’ajouter : « Si vous voyez que nous rencontrons des difficultés lors de la distribution des moustiquaires, c’est parce que le choix des agents dénombreurs est fait de façon sentimentale. Quand on dit à un chef de quartier par exemple d’envoyer 5 agents dénombreurs, il fait la sélection dans sa famille. Et, pourtant, il doit choisir les dénombreurs en fonction des secteurs. Voilà pourquoi il y a toujours des problèmes lors de ces épreuves.
Comme cette fois-ci, ils ont changé leur mode de travail, je sais pertinemment que les chefs de quartiers que vous êtes, je ne doute pas de votre implication pour la réussite de cette campagne. Je vous en prie, tenez compte du choix des agents dans les secteurs parce qu’on n’a pas besoin des têtes, mais plutôt de l’efficacité sur le terrain. Puisque si on a de bons résultats, c’est à l’actif de tout le monde », a conclu la première autorité communale de Matoto.
Selon Madame Sylla, les travaux de dénombrement sur le terrain s’étendent sur 12 jours.
Ibrahima Sory SYLLA pour avenirguinee.org
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