Réunis au sein d’une structure, plusieurs artistes, à travers un point de presse animé vendredi, ont accusé le ministère de la culture de faire dans la sélectivité l’octroi des fonds aux artistes détenteurs de projets. Ils ont regretté la « mauvaise gestion » selon eux du Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FODAC) par les cadres de leur ministère.
Au département dirigé par Alpha Soumah, ces accusations ne passent pas. Le secrétaire général du ministère de la culture était devant les hommes de médias lundi pour expliquer de fond en comble le nouveau mécanisme de financement des projets culturels.
À l’entame de sa prise de parole, François Bruno rassure en ces termes : » pour nous, il n’y a pas de problème au FODAC. Je parle sous le contrôle d’un des membres du conseil d’administration désigné par vous. Il n’y a pas de problème au FODAC « .
Pour lui, » si quelqu’un devrait même crier qu’il y a des problèmes, peut être c’était le département parce qu’on a soumis des réformes, le CA a dit : « on est pas d’accord », le ministère a accepté. C’est pour vous dire qu’on impose rien », poursuit-il.
L’équipe du ministre Alpha Soumah, dans l’esprit de refondation, a initié un nouveau mécanisme qui ne fait malheureusement pas d’heureux au sein du milieu culturel guinéen. Pourtant, à en croire le Secrétaire Général, le FODAC se doit d’être structuré avec une possibilité pour tous ceux qui remplissent les critères de bénéficier du financement de leurs projets.
» Ce que nous avons instruit au FODAC, c’est pour qu’il y ait un manuel de procédures. Nous avons défini sur la gestion de FODAC quatre (4) produits: . Premièrement, ça va être une subvention gratuite qui va être donnée aux acteurs culturels. Tous ceux qui ont des projets culturels vont les soumettre et l’analyse va être faite, ils vont être financés sur la base de ça. Et, nous avons dit qu’il faut aussi verrouiller le mécanisme de financement », explique-t-il.
Et de détailler, » quand tu dis à un porteur de projets que tu as 100 millions de fg, mais ce serait risquer de prendre les 100 millions dès le démarrage, de donner au porteur du projet. Donnez lui une partie selon le niveau d’avancement, vous faites le décaissement « .
Plus loin, il souligne que ce nouveau mécanisme adopté par son département est le même dans de nombreux pays du monde.
» Donc, nous avons dit qu’il faut que le mécanisme soit structuré comme ça. Mais au-delà, il ne faudrait pas que le travail du FODAC se limite à l’octroi d’argent. Il faut que le travail du FODAC s’élargisse au travail de renforcement des capacités des acteurs…C’est le standard en la matière dans tous les pays du monde et tous les autres fonds qui existent ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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