Il est regrettable aujourd’hui, d’assister à la manifestation de l’autorité gouvernementale par le brouillage et autres mesures non officielles. Ce qui explique la faiblesse latente du gouvernement déguisée en force. Nous pouvons certes reprocher aux médias la baisse de garde dont ils ont fait montre au moment de la prise du pouvoir par l’armée, mais, il est évident que cette concurrence entre médias dans la diffusion des informations malaxer avec leur opinion soulève un préjudice sur eux, mettant ainsi leur impartialité en jeu. C’est un réel manquement à leur responsabilité. Il n’est pas très extraordinaire aujourd’hui de prouver que les médias ont été les premiers à populariser les coups d’Etat en conformité avec leur profession.
Ils ont ainsi accordé du crédit et donné une ampleur positive à l’événement, en brandissant haut la bonne image des militaires, bref, l’enthousiasme populaire qui n’est pas nécessairement un mal en soi mais susceptible d’être pervertie. L’attitude de certains médias à la prise du pouvoir était compréhensible pour des faits de préservation de l’entreprise même si c’était opportuniste.
Cependant, le bras de fer entre l’autorité et les médias pousse à étayer certains paramètres. Le brouillage des ondes par le gouvernement qui jusque-là reste à prouver par des éléments concrets, nous constatons une faiblesse de l’Etat en adoptant des dispositions non officielles. Sinon en revanche, confronter les médias à la justice ou à l’autorité régulatrice dont la HAC. Le brouillage n’est pas moyen sur pour faire leur faire pilier. Il faut que cette transition traite avec les médias que de leur museler, comme pour dire : « c’est pendant les périodes de crise que le génie se réinvente »
Rivalités latentes
La fonction des médias et des gouvernements oppose ces deux entités bien plus qu’ils peuvent cohabiter parce qu’ils projettent et visent la même chose. A cet effet, nous pouvons admettre que cela est une bonne chose car la vérité se manifeste dans la contradiction.
Ce bras de fer existant entre les alliés de circonstance/intérêt, est l’illustration parfaite que la lune de miel ne dure jamais assez quelque le plaisir ou le bonheur qui y résident. Le brouillage opéré par le gouvernement de la transition, est certes preuve d’autorité, mais aussi de faiblesse face aux médias et de mauvaise foi. L’on ne brouille pas lorsqu’on n’a rien à se reprocher.
Perspectives envisageables
Pour éviter une crise de telle envergure, les mesures disciplinaires et pénales auraient été meilleurs si réellement la sécurité nationale était en danger que ces perspectives.
Je peux admettre aujourd’hui que la liberté effective de la presse et des réseaux sociaux peut apaiser les tensions, mais cette crise durera si rien n’est posé de manière secret ou apparente entre les acteurs principaux de cette crise est évidente.
Afin de parvenir à une stabilité, l’Etat se doit de prendre ses responsabilités et se raviser de ses promesses antérieures. Cependant, la synergie initiée en les médias peut produire des résultats avantageux, même un peu tard, les médias doivent continuer à remplir leur tâche sans acharnement, ni haine à l’encontre du pouvoir public (ce qui est bien un exercice ardu).
Le Général DOUMBOUYA doit savoir que les révolutions coutent très chères, parfois d’ailleurs, elles causent plus de maux qu’elles résolvent. Le destin de la Guinée repose sur vos épaules !!
Mamady Fanta Oulare