Jeudi dernier, le cadre de dialogue inter-guinéen a été lancé par le Premier Ministre Dr Bernard Goumou, en compagnie des trois facilitatrices. Plusieurs coalitions politiques et des structures de la société civile ont participé à cette cérémonie.
Par contre, l’absence des trois coalitions politiques (ANAD, FNDC-Politique, Rpg-arc-en-ciel) a retenu toutes les attentions.
Interrogé par avenirguinee.org, le coordinateur du Front National pour la Défense de la Transition (FNDT) s’est exprimé sur ces sujets brûlants de l’actualité. Bogola Haba a accordé une interview à notre rédaction ce mercredi.
Avenirguinee: le cadre de dialogue s’est ouvert jeudi dernier à Conakry. Malheureusement, l’absence de certaines coalitions politiques a attiré les attentions. Qu’elle analyse vous en faites ?
« Nous les comprenons bien que l’idéal serait la participation directe de tous .Malheureusement, les leaders de ces trois organisations en l’occurrence Alpha Condé, Mamadou Cellou Dalein Diallo et Sydia Touré qui sont tous á l’étranger et qui sont les anciens dirigeants de ce pays, ont décidé de s’opposer aux autorités de la Transition á cause de la nouvelle politique pénale de notre pays orientée vers la redevabilité et la lutte contre l’enrichissement illicite sans privilège de juridiction pour personne ».
Avenirguinee: Peut-on parler d’un dialogue sincère sans l’ANAD, le FNDC-Politique et le Rpg-arc-en-ciel ?
« Comme vous et moi, ils sont importants mais pas indispensables pour que la Guinée avance. Ils ne constituent également pas plus de 90 % de la population comme ils le disent dans les médias. En effet, depuis le 5 septembre 2021, et sur la base des actions posées par le CNRD et les autres organes de la Transition, la majorité a changé de camp en faveur des défenseurs de la Refondation.
L’ensemble des mouvements citoyens comme le FNDT et des partis politiques qui défendent la Refondation engagée par le CNRD, constituent aujourd’hui la majorité socio-politique du pays contrairement aux résultats des élections de 2010 ou en 2020 qui ne sont plus d’actualité.
Les anciens partis politiques et leurs leaders qui constituent l’essentiel du trio opposé au CNRD aujourd’hui et qui tirent l’essentiel de leurs militants au sein des communautés d’origine de leurs chefs á l’étranger, sont pratiquement en déclin et se dirigent droit vers leurs disparitions car, leurs messages non progressistes ne sont plus audibles par la nouvelle génération qui croit en une nouvelle Guinée de la diversité et non en une Guinée balkanisée en groupements politiques communautaires avec des chefs toujours hostiles aux réformes Républicaines visant à faire de nous une Nation unitaire, forte et d’égalité de chance pour tous à travers une politique pénale rigoureuse et aveugle comme nous le vivons maintenant.
Par conséquent, comme lors des concertations d’Avril et de Mai 2022 et les autres assises, le dialogue continuera avec leur participation indirecte à travers leurs mémorandums et communications publiques dans les médias ou au siège de leurs partis politiques lors des assemblées générales.
Désormais, les guinéens doivent retenir que notre pays fait face à de nouveaux défis économiques et géopolitiques dans la sous-région. Et, pour faire face à ces défis, nous avons besoin de se refonder pour que naisse la nouvelle Guinée de nos rêves. Or, ce rêve ne se réalisera pas facilement avec les trois leaders du trio qui ont rendu notre pays ingérable les 30 dernières années.
Avenirguinee: Comme l’indiquent certains leaders d’opinions, pensez-vous que le retour de Cellou, Sidya Touré et Alpha Condé devrait être au centre des discussions ?
« Comme c’est leur demande expresse comme plaidoyer, oui, il faut en parler pour trouver les voies et moyens permettant de les convaincre de rentrer au pays pour faire face á la Justice qui a besoin de leur part de vérité dans les affaires de la CRIEF et le procès du 28 septembre 2009.
Avenirguinee: Quelles sont vos attentes vis-à-vis de ce cadre du dialogue ?
« Nos attentes sont celles du CNRD qui souhaite rendre pacifiquement le pouvoir aux civiles en 2025 après la Refondation et le nettoyage du pays de certains de ses maux comme l’enrichissement illicite et l’impunité des gouvernants et des forts ».
Réalisée par Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org