Suite au lancement, par le président de la transition, de la campagne de reboisement au compte de l’année 2022, les initiatives se font voir. Comme à son habitude, c’est l’ONG CIPAD international Guinée qui se démarque en premier ressort pour faire savoir son expertise dans le cadre de la restauration des zones les plus menacées par les activités minières.
Ce samedi, 6 août, les acteurs de cette structure se sont rendus dans la sous-préfecture de Tamita, située à 40 kilomètres du centre-ville de Boffa, pour sauver un espace de 4 hectares en voie de disparition.
La cérémonie, qui a connu une forte mobilisation de la communauté à la base, s’est également déroulée en présence des autorités locales, notamment le préfet, le sous-préfet, le chef préfectoral de l’environnement, le commandant d’infanterie de Boffa, le chef du district de Kolafoton…
Après avoir mis à terre un plant, Mamadou Ciré Bah, préfet de Boffa, s’est d’abord réjoui du choix porté sur sa localité, avant de faire savoir son appréciation relative à cette initiative de CIPAD international Guinée qui est d’une importance capitale pour la protection de l’environnement.
« Planter un arbre, c’est un acte hautement salutaire. Quand on sait tout ce qui nous guette dans le changement climatique, aujourd’hui nous avons tout intérêt à remettre notre couvert végétal pour nous protéger non seulement de ces changements climatiques catastrophiques, mais en plus freiner l’avancée du désert vers nous », dit la première autorité de Boffa.
Et de poursuivre, « Donc, c’est un acte citoyen. Et, j’invite toute la population guinéenne, plus particulièrement celle de Boffa, à comprendre que chaque homme correspond à un arbre. L’ONG CIPAD International Guinée, on n’a pas besoin de la présenter, c’est une organisation reconnue au niveau international qui fait beaucoup de choses pour ramener nos forêts. Donc, on les remercie beaucoup et on les encourage à redoubler d’efforts », a-t-il indiqué, à ses côtés la directrice préfectorale de l’éducation.
Abordant dans le même sens, le sous-préfet de Tamita, localité concernée par ce reboisement, a promis d’user de « tous les moyens pour pouvoir protéger ces arbres qui seront plantés », « parce que », ajoute-il, « on ne peut pas vivre sans environnement. Et, l’environnement, ce sont les plantes », rassure Aguibou Tall.
Quant au chef section préfectorale de l’environnement, qui s’est montré disponible pour la réussite de ce lancement, Adjudant-chef Keira Idrissa a fait remarquer que : « le slogan pour la campagne de reboisement pour l’année 2022 est : ‘’un guinéen un arbre planté et protégé’’. Car, nous sommes à une période de réchauffement climatique, les mesures, les voies et moyens pour atténuer l’avancée du réchauffement climatique et l’avancée du désert, c’est le reboisement. Donc, c’est la raison de la présence de l’ONG CIPAD-GUINÉE pour nous appuyer, appuyer le ministère de l’environnement à lutter contre le réchauffement climatique dans la zone de Boké, plus précisément dans la préfecture de Boffa. Puisque c’est une préfecture minière, donc les actions minières d’une manière économique il y a des avantages, mais de façon écologique, il y a des conséquences négatives pour la couverture végétale. Alors, pour atténuer ces conséquences négatives sur la couverture végétale, il faut restaurer », a-t-il souligné.
Pour clore les interventions, le directeur exécutif de l’ONG CIPAD International Guinée a, d’entrée, fait un triste constat du réchauffement climatique, avant d’étaler son objectif pour la protection de l’écosystème guinéen.
« Comme vous l’avez constaté, c’est la terre qui nous interpelle, nous avons constaté que 35.000 hectares se perdent chaque année en République de Guinée. Donc, notre devoir c’est d’accompagner le gouvernement dans son programme de développement et voir comment nous pouvons sensibiliser le maximum de personnes, la communauté en tant que telle, les organes de presse, les autorités, les partis politiques de militer dans le domaine pour freiner le réchauffement climatique. Aujourd’hui, le désert nous guette très fort. Si nous plantons, c’est ce qui peut freiner l’avancée du désert. Donc, il est temps pour nous d’impliquer les parties prenantes pour dire que le réchauffement climatique est une réalité, la terre nous interpelle tous et que le réchauffement climatique bat son plein », dit Mohamed Aminata Touré.
En ce qui concerne le cas spécifique de Tamita, l’activiste a indiqué que : « nous avons 4 hectares ici pour le terrain et le lancement a été fait avec 500 plans. Ainsi, je pense que nous allons enchaîner d’autres actions avec les communautés », a-t-il annoncé, laissant aussi entendre qu’une campagne de sensibilisation des populations contre les feux de brousse sera très prochainement lancée.
Au -delà de la forte mobilisation et de la prestation artistique, les sages ont procédé à la lecture du saint coran pour implorer la grâce divine à protéger les acteurs de cette ONG et tous les acteurs évoluant dans la protection de l’environnement.
Mohamed Cissé, de retour de Boffa pour avenirguinee.org
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