A travers un arrêté, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé a décidé de dissoudre le Front national pour la Défense de la Constitution. Un acte qui a suscité de vives réactions. Acteurs politiques et sociaux, chacun y va de son commentaire.
Fraîchement revenu des préfectures de Boké, Boffa, Fria et Dubréka, où il a procédé à la validation des antennes de la MAOG, Alpha Bayo s’est exprimé sur cette actualité.
Pour lui, le ministre Mory Condé n’avait pas besoin de dissoudre le FNDC, parce que « cette organisation n’existe pas légalement ».
« Vous savez, le FNDC a été créé pour un but, c’est-à-dire défendre la constitution de 2010. Mais, à partir du moment où il y a eu le référendum, dans les conditions normales, le FNDC devrait disparaitre. Parce que c’est un mouvement spontané qui n’a pas besoin d’une existence légale et c’est comme un collectif pour défendre une personne qui fait l’objet de viol. Donc, après l’atteinte des objectifs, le collectif doit disparaître. Donc, le cas de figure à travers le communiqué du ministre de l’administration du territoire, moi je pense que le ministre n’avait pas besoin… C’est-à-dire, on dissout une entité qui existe légalement », dit-il.
Et de poursuivre, « c’est comme une association ayant bénéficié d’un agrément mais qui ne poursuit plus ses objectifs. Le ministre de l’administration du territoire peut prendre une décision pour dissoudre cette entité. Mais, en ce qui concerne le cas du FNDC, je crois que si le FNDC ne respecte plus ses objectifs de base, alors tout ce que le ministre pouvait faire, c’est faire un communiqué interdisant au FNDC d’exercer ces activités sur l’étendue du territoire national. Donc, la dissolution, on n’en avait pas besoin. Donc, le ministre ne devrait pas prendre un communiqué pour dissoudre le FNDC parce qu’il n’existe pas l’également », a indiqué Alpha Bayo, coordinateur par intérim de la Maison des Associations et ONGs de Guinée.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinée.org
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