Le leader du parti UDRG, Bah Oury s’est exprimé ce mardi sur les violences enregistrées suite à l’appel à manifester du FNDC le 28 juillet dernier.
Dans l’émission »Mirador » de FIM FM, l’homme politique a rappelé qu’il avait prévenu les acteurs impliqués dans la crise, à éviter d’aller dans la direction de manifestations politiques. Par contre, donner une chance au dialogue.
« J’avais prévenu bien avant qu’il y ait des manifestations, de ne pas aller dans cette direction, j’avais exprimé ouvertement ma désapprobation par rapport à cette stratégie. Dans le contexte de fragilité du pays et dans un contexte où tout événement peut être source de dénombrement des morts, n’utilisons pas la manifestation comme le premier recours dans une revendication politique », rappelle-t-il.
En ce qui concerne l’incarcération des leaders du FNDC, notamment le coordinateur Foniké Menguè et le responsable des opérations Ibrahima Diallo, Bah Oury ne veut pas commenter ces faits.
« De toutes les façons, je ne commenterai pas les actions judiciaires, pour qu’il ait la stabilité il faut qu’on ait une justice forte. Chaque responsable politique doit assumer ses actes et ses responsabilités », a-t-il ajouté.
Devant la presse hier, le ministre de la justice et des droits de l’homme a menacé d’interdire les activités de toutes les structures qui n’ont pas une base juridique, y compris le FNDC. « … toutes les organisations qui n’ont pas une existence légale, dans les jours à venir, leur activité sera interdite dans les plus brefs délais, c’est notamment le cas du FNDC ».
En réaction à cette décision de Alphonse Charles Wright, le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée pense que « la dissolution n’est pas la meilleure manière. Parce que ça pourrait même empêcher d’avoir des interlocuteurs attitrés par rapport à des faits qui peuvent être engagés par ci par là ».
Plus loin, il dit qu’ il faut « mettre en avant les dynamiques de dialogue, de concertation, de résolution des problèmes un à un. Et, je pense que d’ici quelques semaines, si on y va avec méthode, avec le bon foie, on parviendra à restaurer la stabilité et un certain semblant de vivre ensemble. Parce que si on ne le fait pas, tout le monde va en pâtir. Là, on ne parlera plus de présidentielle, chacun va essayer de sauver sa peau parce que la situation sera ingérable ».
Concluant ses propos, l’ancien ministre lance une invite aux acteurs à tous les niveaux en ces termes : « le discours de tout le monde doit évoluer, parce que c’est un discours de violence, on oppose des idées non pas pour rechercher ce qui peut être dans l’intérêt national, mais tout simplement observer s’il a donné un coup de poing par ci par là. Et, de ce point de vue, nous sommes de manière collective responsable.
La presse a aussi sa part de responsabilité dans la mise en forme de cette violence verbale, donc faisons attention à tous les niveaux. Il faut respecter l’autorité de l’État, accepter d’être dans une république qui peut avoir des défaillances, des insuffisances, mais tout ne pourra pas se régler du jour au lendemain. Donc, faisons preuve de patience et d’obstination pour aller dans le bon sens. Et de ce fait, faisons-en sorte que la justice, que l’autorité de l’État ne soient pas remis en cause de manière flagrante ou risque et demain qu’on se mord tous les doigts ».
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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